Les appels à la démission de Robert Mugabe se multiplient; désormais, ce sont ses propres alliés qui lui demandent de partir. Des cortèges massifs et pacifiques défilent actuellement dans Harare, encadrés par l’armée, qui a toutefois empêché l’accès au palais présidentiel. Depuis le coup de force des militaires mercredi matin, les tractations se poursuivent, en coulisse, pour le départ du président Robert Mugabe. Officiellement, aucun coup d’Etat ne se joue.

Article mis à jour régulièrement

Après une semaine d’attente, c’est une journée de manifestation cruciale qui se déroule à Harare. Un rassemblement pacifique a débuté dans la matinée à Hatfield, un quartier populaire en périphérie de la ville, à l’appel de la Zanu-PF et des vétérans de la lutte pour l’indépendance. Hatfield est un lieu symbolique puisque c’est là qu’est né le parti de la Zanu-PF.

Le sentiment qui prévaut sur place, c’est que toute la population, après avoir attendu pendant une semaine une annonce, a décidé de célébrer le départ à venir – ils en sont persuadés – de Robert Mugabe. Beaucoup de gens disent, « aujourd’hui, c’est le premier jour de notre indépendance ». Les ouvriers sont même sortis de leurs usines pour voir ce qui se passe. Des Zimbabwéens noirs, des Zimbabwéens blancs, tout le monde filme et prend des photos comme pour enregistrer ce moment historique, extraordinaire même entend-on.

La foule s’amasse autour de la résidence présidentielle, à Harare, le 18 novembre. © AFP
« Merci l’armée »

Plusieurs milliers de personnes se massent au centre-ville de la capitale. Les militaires sur leurs chars défilent au milieu de la foule qui a envahi les avenues, ils sont acclamés, remerciés, des pancartes sont tenues : « Merci l’armée », « merci au général Chiwenga ». Il y a aussi ces bus, sur lesquelles des dizaines de personnes sont montées, ils tiennent des rameaux dans leurs mains.

La marche est ponctuée de discours. Avec le passage remarqué de Joice Mujuru, leader de la Zanu-PF, en disgrâce ces derniers mois pour s’être ouvertement opposée à Robert Mugabe.

On aperçoit aussi des pancartes demandant à la SADC de rester en-dehors de ce qui se passe en ce moment au Zimbabwe, de laisser la population choisir, de laisser les Zimbabwéens régler cette situation. Une anecdote : sur un pick-up était déployée une grande photo de Gabriella Engels, cette jeune sud-africaine qui avait été molestée par Grace Mugabe début juillet en Afrique du Sud, et le message était sans ambage : « La SADC occupe-toi d’abord de ça ».

L’armée encadre

Ce rassemblement est organisé et encadré par l’armée, il vise officiellement à montrer le soutien de la population à ses militaires et à leurs actions cette semaine. Les militaires ont empêché les manifestants d’approcher le palais présidentiel.

L’armée a demandé aux Zimbabwéens de manifester dans le calme. Pour l’instant, ce rassemblement est statique, mais peut-être que plus tard dans la journée les manifestants pourraient se mettre en marche en direction du centre-ville. Peut-être même de la résidence de Robert Mugabe.

L’objectif final est très clair : il n’y a pas de retour en arrière envisagé pour les Zimbabwéens pendant cette journée de mobilisation, ils veulent prendre leurs destins en main, et veulent que Robert Mugabe parte. Hier, la chaîne d’information ZBC a annoncé que les branches du parti, que plusieurs branches du parti demandent la démission du président. C’était une première sur la chaîne gouvernementale qui a beaucoup ému les Zimbabwéens.

http://www.rfi.fr/afrique/20171118-harare-zimbabwe-depart-robert-mugabe

Le Pr Maurice Kamto s'exprime sur le triste sort du sous prefet d'Idabato, M. Ewane Roland : Ceu...
Le Pr Kamto pointe la déchéance économique et politique du regime Biya
Dieudonné ESSOMBA, Ingénieur en statistiques et économie se fâche contre les docteurs et doctorat
Conventions à gogo : Entre Mouvements de renaissance culturelle ou rassemblements folkloriques ?
Eric CHINJE sur le plateau de Dipita TONGO: le journaliste a passé le temps a mettre au grand jou...
Christian Ntimbane Bomo dénonce: Owona Nguini le désormais avocat de la torture au Cameroun
Pr. Maurice Kamto pointe: le regime Biya responsable de la paupérisation croissante des Camerounais
Gustavo Gutiérrez: Le frère, l’avocat et père de la théologie de libération des pauvres s’en est ...
Une image de Paul Biya vaut mille mots.

Articles similaires

Bienvenue à icicemac

Votre source d'information n°1 pour tout ce qui concerne la CEMAC et l'Afrique, existant depuis 1996. Ne manquez jamais les dernières mises à jour en vous inscrivant à notre newsletter dès aujourd'hui. Pour une expérience encore meilleure, créez un compte et soyez le premier à recevoir toutes les nouvelles au fur et à mesure.