«Quelque part vous me parlez comme si j’étais encore une puissance coloniale», a encore souligné le président. «Mais moi je ne veux pas m’occuper de l’électricité dans les universités au Burkina Faso», a-t-il encore martelé sur un ton mi-amusé, mi-excédé. Et de s’exclamer, alors que l’agitation de l’assistance, partagée entre rires, applaudissement et sifflet, était palpable : «C’est le travail du président [du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré]. L’intéressé quittant subitement la salle, Emmanuel Macron lui lance encore, le tutoyant : «Du coup, il s’en va… Reste là ! Du coup, il est parti réparer la climatisation…»
Sur Twitter, plusieurs internautes ont estimé qu’Emmanuel Macron avait tout simplement «humilié» son homologue burkinabè.
A noter que la vidéo publiée sur le compte twitter d’Emmanuel Macron a été expurgée de ce moment précis.
Emmanuel Macron d’humeur pugnace ?
Durant la séance de questions réponses, le président de la République ne semble pas être parvenu à se départir d’un ton pédagogique, oscillant entre humour et quasi-énervement.

Peu après le départ du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, une étudiante interpelle Emmanuel Macron sur le faible nombre, selon elle, d’étudiants africains boursiers en France, chiffre qu’elle compare aux soldats français présents en Afrique. «Mais mademoiselle, je préfèrerais vous envoyer beaucoup moins de soldats», rétorque alors Emmanuel Macron, et d’ajouter, la pointant du doigt : «Ce que vous devriez faire… Imaginez que vous êtes une jeune femme qui vit à Angoulême […] et elle a son jeune frère qui se bat dans les troupes françaises et qui est peut-être mort ces derniers mois pour vous.»
«Ne venez pas me raconter… me parler comme ça des soldats français ! Vous ne devez qu’une chose pour les soldats français : les applaudir», a-t-il encore martelé.

«La Françafrique n’est pas morte»
Se réclamant «d’une génération qui ne vient pas dire à l’Afrique ce qu’elle doit faire» et soulignant qu’«il n’y a plus de politique africaine de la France», Emmanuel Macron a tenté de se défaire de l’image parfois paternaliste véhiculée par la France en Afrique.

Mais le succès est mitigé, à en juger par les réactions sur les réseaux sociaux.

«Macron s’est comporté à Ouagadougou comme un petit administrateur de la coloniale, imbibé d’absinthe. Paternalisme, défense du franc CFA, glorification de soldats accusés de viols en Centrafrique. La Françafrique n’est pas morte. Définitivement», a commenté un internaute.
D’autres l’ont jugé «donneur de leçons» ou ont estimé qu’il avait fait preuve de «condescendance» voire d’«arrogance».
«Imaginons un président de pays étranger avoir une telle attitude en France et dire la même chose à Macron», a remarqué une autre internaute.
https://francais.rt.com/international/46032-vous-me-parlez-comme-si-president-burkina-faso-macron

Auteur: RT France

Le Pr Maurice Kamto s'exprime sur le triste sort du sous prefet d'Idabato, M. Ewane Roland : Ceu...
Le Pr Kamto pointe la déchéance économique et politique du regime Biya
Dieudonné ESSOMBA, Ingénieur en statistiques et économie se fâche contre les docteurs et doctorat
Conventions à gogo : Entre Mouvements de renaissance culturelle ou rassemblements folkloriques ?
Eric CHINJE sur le plateau de Dipita TONGO: le journaliste a passé le temps a mettre au grand jou...
Christian Ntimbane Bomo dénonce: Owona Nguini le désormais avocat de la torture au Cameroun
Pr. Maurice Kamto pointe: le regime Biya responsable de la paupérisation croissante des Camerounais
Gustavo Gutiérrez: Le frère, l’avocat et père de la théologie de libération des pauvres s’en est ...
Une image de Paul Biya vaut mille mots.

Articles similaires

Bienvenue à icicemac

Votre source d'information n°1 pour tout ce qui concerne la CEMAC et l'Afrique, existant depuis 1996. Ne manquez jamais les dernières mises à jour en vous inscrivant à notre newsletter dès aujourd'hui. Pour une expérience encore meilleure, créez un compte et soyez le premier à recevoir toutes les nouvelles au fur et à mesure.