Assassinat de Monseigneur BALA, de très graves accusations portées contre Mgr Jean MBARGA et son Chancelier

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Dans un entretien surréaliste publié le jeudi, 21 décembre, sur un site internet camerounais, EBALLA Sébastien annonce engager, le 24 décembre, une grève de la faim en la Cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé. L’objectif est de « montrer que l’affaire Jean Marie Benoît BALA n’est pas morte, elle est toujours d’actualité ».

Il clame que « c’est Mgr Jean MBARGA qui a appelé Mgr BALA à 23h 45 [le 30 mai 2017, ndlr] en lui disant : « je suis devant ton portail » ».

EBALLA Sébastien ajoute que « l’actuel recteur de la cathédrale Notre Dame des Victoires, OLOMO [François-Xavier, ndlr], s’est rendu à l’évêché de Bafia après la nouvelle de la disparition de Mgr BALA et a eu accès au bureau de l’évêque, pourtant sous scellés sur ordres du procureur, et y a retiré un certain nombre de documents ».

Il affirme par ailleurs que, « après l’autopsie, faite par des médecins légistes locaux, on a découvert que le corps [de Monseigneur BALA, ndlr] n’avait pas d’eau dans ses poumons. Qu’il n’était plus en possession de ses organes (génitaux, ndlr), son corps était fracturé, sa tempe droite criblée de balles, le visage carbonisé ».

Par contre et assez curieusement d’ailleurs, il ne cite pas nommément du présumé commanditaire, qu’il désigne comme « ce monsieur » qui « travaille à la présidence de la République ». Ou encore « cette personne qui se trouve au Cabinet civil » ; par ailleurs désigné comme étant Martin BELINGA EBOUTOU.

Mgr.-Jean-Marie-Benoît-Bala, assassiné à Bafia

L’activiste soutien que « Mgr BALA avait démantelé un vaste réseau de pédophilie dans son diocèse et a décidé de le dénoncer ». Ce réseau aurait impliqué « certains proches collaborateurs du chef de l’État ».

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Quel crédit ?

Quelle crédibilité peut-on accorder à ces déclarations ? Difficile à dire ! Elle ont quelques lacunes qui peuvent leur être très préjudiciables.

Comme d’imaginer que Monseigneur BALA ait pu vouloir saisir le chef de l’État par l’intermédiaire d’un tiers, évêque comme lui-même. Fut-il à propos d’une affaire qui impliquerait le Directeur du Cabinet Civil.

Ou de croire, à moins d’une naïveté fatale, que Monseigneur BALA se soit si lourdement trompé sur les personnes les plus à même de veiller sur une information d’une telle confidentialité et impliquant des personnalités d’une telle qualité.

Elle récapitulent à peu près tout ce qui s’est dit depuis la disparition et l’assassinat de l’évêque de Bafia. Avec comme élément nouveau, le changement au niveau de l’auteur du fameux coup de fil du 30 mai.

Attribué, au départ, à Martin BELINGA EBOUTOU, le Directeur du Cabinet Civil à la présidence de la République, il a ensuite été imputé à une dame qui habiterait le quartier Golf à Yaoundé. « Une maison proche de l’auditorium de la Rose Croix », affirme l’activiste et dans laquelle « Mgr BALA a été assassiné ».

Ces déclarations ont la faiblesse de toutes les précédentes, c’est-à-dire le défaut de preuves matérielles ; mais également leur mérite. Elles disent la détermination, certes de quelques individus, à ne pas laisser impuni un meurtre qui a pris des allures d’un crime d’État.

Le besoin de justice et de vérité pour comprendre les faits dont la gravité pourrait avoir motivé l’enlèvement, l’assassinat d’un évêque et leur mise en scène grotesque en suicide. Le rang social des personnes ou les groupes d’intérêts impliqués dans cette affaire pour que l’on en soit arrivé à un tel verrouillage policier, judiciaire et même ecclésial.

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Encore et toujours l’archevêché de Yaoundé

Si l’on en croit donc EBALLA Sébastien, l’Archevêque métropolitain de Yaoundé et son Chancelier auraient donc activement participé à l’enlèvement et l’assassinat de l’évêque de Bafia. Mais aussi au maquillage de son meurtre en suicide.

Jean Mbarga, archevêque métropoliain de Yaoundé

Des accusations d’une gravité inouïe auxquelles le bureau de L’archevêque de Yaoundé n’a pas encore réagi. Il faut dire que Monseigneur Jean MBARGA et l’abbé François-Xavier OLOMO sont abondamment cité par l’opinion depuis l’enlèvement jusqu’à assassinat de Monseigneur Jean Marie Benoît BALA.

Six mois après, le second n’en est toujours pas moins Chancelier de L’Archidiocèse et Recteur de la Cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé.

Et, bien qu’il n’y ait jamais eu de preuves ou de témoins oculaires pour corroborer ces accusations, l’Archidiocèse n’a jamais, à notre connaissance, démenti ces accusations.

Eballa Sébastien est présenté comme un activiste, « habitué des émissions de débats radiophoniques dans la ville de Yaoundé, reconnu pour son verbe acerbe envers le régime de Paul Biya ».

Source : camerounweb.fr

 

Source:https://ebugnti.wordpress.com/2017/12/23/assassinat-de-monseigneur-bala-de-tres-graves-accusations-portees-contre-mgr-jean-mbarga-et-son-chancelier/

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