À Mvomeka’a où Paul Biya s’est refugié depuis que le Conseil Constitutionnel lui a collé une victoire volée sans état d’âme, l’atmosphère n’est pas au rendez vous à l’euphorie de la victoire. TOUT EST MOROSE.

Le monarque aurait appris les manoeuvres derrière sa victoire qui plonge le pays dans une crise sociale depuis son luxueux palais en forme de L.

C’est Jeanne-Irène, sa première épouse, décédée en 1992, qui a décidé d’édifier ce palais dans les années 1980. Depuis, il a fallu étendre le domaine présidentiel en rachetant tous les terrains avoisinants afin d’installer ses proches, en prenant soin de séparer le privé du professionnel et en bannissant tout luxe ostentatoire.

D’un côté, les appartements où résident l’aide de camp, le directeur du cabinet civil, le chef de protocole, le maître d’hôtel. De l’autre, les villas de la famille, dont celles de sa sœur et de sa mère, aujourd’hui disparue. De nos jours, Mvomeka’a appartient presque exclusivement au clan Biya. Mais personne d’autre que le couple présidentiel ne loge dans l’enceinte de ce palais nimbé de mystère.

SON ENTOURAGE PASSE SON TEMPS À LE TROMPER

À chaque séjour, c’est un incessant ballet de cylindrées en provenance de Yaoundé qui démarre. Médecins, conseillers et secrétaires généraux sont régulièrement convoqués, dossiers sous le bras.

Le dictateur consulte, tient des réunions de crise. Beaucoup dans les rangs inquiètent. Ils sont la cause de l’impopularité du tyran. Seulement 3 millions sur 25 millions étaient aux urnes.

Le Mvomeka’a de Biya a connu plusieurs époques. Dans les années 1980, décennie de son arrivée au pouvoir, il était le théâtre de bains de foule, la population était euphorique. Les séjours du président donnaient alors lieu à de véritables fêtes populaires qui pouvaient durer trois jours.
Aujourd’hui, la population laisse parfois entrevoir sa désapprobation. Comme en août 2015, lorsque des habitants avaient boudé la cérémonie d’inauguration d’une mini-centrale solaire offerte à la localité par la firme chinoise Huawei Technologies pour un coût global de 454 millions de F CFA. Installée tout près du palais présidentiel, cette infrastructure ne profite qu’à Paul Biya, selon les habitants (moins d’un quart d’entre eux ont accès à l’électricité).

Le Monarque Bulu ne doit pas laisser un pays profondément détruit et hyper endetté. Ne pas reconnaitre sa défaite aux recentes élections du 7 Octobre entrainera des conséquences socio économiques considérable.

L’impopularité du tyran l’étouffe et pourrait le pousser à renoncer à ce mandat de trop et jugé illégitime par le peuple.

 

Bruno Tamo

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Une image de Paul Biya vaut mille mots.

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