Dr. Chris Fomunyoh: “Succession de Paul Biya : ça ne passera pas !”

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Dr. Christopher Fomunyoh. Le Directeur Régional Afrique Au National Democratic Institute For International Affairs, Considère Que Les Piètres Performances Du Régime Actuel Incitent De Nombreux Hommes Politiques À Estimer Qu’ils Ont De L’envergure Et Qu’ils Peuvent Faire Mieux Que La Génération Actuelle Des Véreux. La Triste Équation Pour Le Cameroun, Ajoute-T-Il, Est Que Beaucoup De Ceux Qui S’agitent Le Plus En Ce Moment Sont Eux-Mêmes Des Nains Et Des Nabots Comparés À Leur Chef D’équipe Peu Performant..

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) vient de publier un rapport qui recense les 10 principales crises ayant causées des déplacés dans le monde, et toutes se situent dans des pays africains.  En tant que panafricaniste et personne qui sillonne régulièrement le continent à la recherche de la paix, la démocratie et la bonne gouvernance, comment réagissez-vous à un tel classement ?

Je suis dévasté !  Vous ne pouvez pas contester la liste qui cite dans l’ordre la RD du Congo, le Burkina Faso, le Cameroun, le Sud-Soudan, le Tchad, le Mali, le Soudan, le Nigeria, le Burundi et l’Éthiopie. Cette liste porte sur des faits concrets et est donc très pénible à accepter. 

Elle témoigne de la réalité des multiples conflits qui se déroulent actuellement sur le continent et qui touchent gravement des populations déjà marginalisées et vulnérables, notamment dans les zones rurales et hors de vue des élites politiques et des diplomates qui vivent dans les capitales. 

D’une part, cette liste de conflits en cours et de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays témoigne de la mauvaise gouvernance et de l’incapacité des gouvernements nationaux et de nos organisations régionales à prévenir ou à résoudre les conflits et à garantir la sûreté, la sécurité et le bien-être des citoyens ; d’autre part, elle témoigne du fait que le reste du monde et les organisations multilatérales  telles que le système des Nations Unies semblent avoir fermé les yeux sur les ravages qui se produisent dans de nombreuses zones de conflit sur le continent.  Aujourd’hui, il est extrêmement décevant et triste de constater que de nombreux dirigeants africains d’aujourd’hui nous laissent tomber, et que même certains bons dirigeants se murent dans un silence complice.  Chaque Africain et véritable ami du continent devrait être révolté par ces rapports et statistiques sur les conflits, qui révèlent au grand jour la misère et la souffrance la plus abjecte.  Pour un continent aussi riche en ressources minérales et en capital humain, nous valons mieux que d’être perçus que comme cet éternel enfant gâté ou  lieu tournant des conflits non résolus et de violence qui est à la  base des millions de personnes déplacées chaque année.

Pourquoi pensez-vous que les organisations régionales telles que l’Union africaine et même les organismes sous-régionaux comme la CEDEAO, la SADC, l’IGAD ne relèvent pas ces défis ?

Excellente question !  Certaines organisations sous-régionales comme la CEDEAO font ce qu’elles peuvent pour faire pression sur les dirigeants de pays comme le Mali, le Burkina Faso et la Guinée afin qu’ils obtiennent de meilleurs résultats ; la SADC est active au Mozambique et en Eswatini, et ses interventions peuvent encore produire des résultats positifs ; mais l’Union africaine elle-même commence à perdre de son lustre à mesure que s’étiolent l’enthousiasme et les espoirs qui ont accompagné son lancement en 2001.  Beaucoup d’entre nous regardent aujourd’hui avec nostalgie l’Union africaine de l’ancien président malien Alpha Oumar Konare, lorsque les valeurs partagées et la sécurité humaine étaient des principes directeurs.  Il est regrettable que l’époque où des dirigeants tels que Nelson Mandela, Thabo Mbeki, Olusegun Obasanjo, Nicéphore Soglo, Ellen Johnson Sirleaf, Konare et d’autres parlaient du mécanisme d’évaluation par les pairs et de la Renaissance africaine semble désormais si lointaine.

Votre pays d’origine, le Cameroun, vient de célébrer en grande pompe les 50 ans de l’État unitaire, bien qu’il occupe la troisième place sur la liste du CNR.  Quelle est votre lecture de la situation socio-économique et politique du pays à la suite de la célébration de ce 50e anniversaire ?

Le Cameroun est aujourd’hui l’ombre de lui-même sur de multiples fronts, car il connaît des crises sécuritaires, politiques et socio-économiques qui  non seulement s’entrecroisent, mais surtout étouffent.   Il y a trop de conflits et d’incohérences en cours, y compris autour de la date du 20 mai elle-même.  Pour certains Camerounais, l’abolition de l’appellation “République unie du Cameroun” par décret en 1984 a enlevé une grande partie du vernis de la commémoration d’un État unitaire.  D’autres encore, surtout parmi la population anglophone, remettent en question la légalité du référendum de 1972, qui a mis fin à la Fédération et a donné naissance à l’État unitaire.  Ainsi, à mon avis, contrairement au symbole d’unité que le 20 mai devrait représenter au Cameroun, ce jour est venu cristalliser les contradictions de notre histoire et de notre destin.  En outre, le pays est empêtré dans un conflit armé qui dure depuis cinq ans dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ou dans l’ancien Southern Cameroons ; les incursions de Boko Haram se poursuivent dans la région de l’Extrême-Nord autour du bassin du lac Tchad ; et l’insécurité persiste à la frontière orientale avec une République centrafricaine instable.  Si l’on ajoute à cela les tensions et la polarisation sociopolitiques internes, le pays ressemble à un baril de poudre qui pourrait exploser à tout moment.

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Alors, est-il vrai que l’événement du 20 mai était sans engouement ou littéralement inexistant dans de nombreuses parties des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays ; et, si oui, quel devrait être le message à retenir de tout cela ?

Depuis 2016, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, ou ce qui était le Southern Cameroons avant la réunification en 1961, souffrent sous des griefs liés à la marginalisation des populations de ces zones au cours des 60 années d’expérimentation de la construction de la nation.  Malheureusement, en 2017, la crise, initialement menée par des avocats et des enseignants, s’est transformée en un conflit armé qui a fait des milliers de morts, des centaines de villages brûlés, près d’un million de personnes déplacées, dont environ 70 000 sont réfugiées dans les pays voisins, et près de 800 000 enfants qui n’ont pas eu accès à l’éducation.  Dans de telles circonstances, et tant qu’il n’y a pas de fin négociée au conflit, il n’est pas humainement possible que les gens sortent festoyer un jour que beaucoup considèrent comme la source de leur douleur et de leur souffrance, ou de leurs maux et malheurs politiques.  La participation aux événements publics était généralement faible, d’autant plus que des groupes armés non étatiques avaient décrété et appliqué des mesures de confinement dans de nombreuses communautés de ces régions.

Le conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a fait des ravages en termes de vies humaines et de biens. Dans l’état actuel des choses, comment voyez-vous l’issue ?

Comme je l’ai toujours dit depuis le début du conflit, la seule issue sera une résolution négociée avec la facilitation d’une tierce partie, étant donné la haine et la méfiance qui existent aujourd’hui entre les belligérants, et entre des parties importantes de la population anglophone dans le pays et à l’étranger, et le gouvernement central du Président Paul BiyaIl y a un besoin urgent d’une plateforme crédible qui permettrait d’aborder de front et de résoudre les griefs légitimes des anglophones.  L’option militaire, que beaucoup d’entre nous ont décriée dès le début, n’a pas seulement échoué ; elle a généralisé et normalisé le type de violence et d’atrocités des deux côtés que nous voyons depuis les cinq dernières années.  Les pertes, la douleur, la peur ou les traumatismes subis par les populations touchées ne seront certainement pas atténués par de nouveaux meurtres et atrocités, ni par des baïonnettes et des balles, mais en revanche seulement par de véritables pourparlers de paix globaux, inclusifs et médiatisés, qui permettront d’aller au fond des griefs et de trouver un accord sur des solutions auxquelles ces populations peuvent s’identifier.

President Paul Biya has been in power for 40 of the 50 years of the unitary state, how much of liability or solution is he or could be in the quest for solutions to the conflict?

At close to 90 years old in a country where the median age is 19 years, and with 40 years as president, Paul Biya has long since missed the opportunity to lead Cameroon out of the conflict; yet the highly centralized jacobin-like system of government that Biya has put in place is such that no one else makes decisions in Yaounde except him.  So, he needs to awaken from slumber to the realization that people have died in the thousands, lives are being destroyed daily, a sizeable percentage of Anglophones believe that he and his regime are bent on destroying their educational and legal systems, and their culture and way of life, and so this conflict needs to end immediately. 

Interviewé récemment après une visite au Cameroun, l’ancien négociateur en chef de l’apartheid, Roelf Meyer, a déclaré qu’un “dialogue authentique et inclusif pourrait être le seul moyen de sortir du conflit”.  Quel rôle pensez-vous que des acteurs internationaux respectés comme l’ancien ministre Roelf Meyer pourraient jouer pour mettre fin au conflit ?

De nombreux Camerounais ont été très touchés qu’un dirigeant africain comme l’ancien ministre sud-africain Roelf Meyer prenne le temps de visiter le Cameroun et de s’intéresser au conflit armé, alors que d’autres Africains se sont montrés si indifférents et insensibles à ce conflit.  Roelf Meyer est un leader mondial de grande envergure compte tenu du rôle éminent qu’il a joué dans son pays d’origine pour mettre fin à l’apartheid et faciliter la libération de Nelson Mandela, et même par la suite son rôle dans la défense de la cause d’une nouvelle constitution pour une Afrique du Sud nouvelle et démocratique.  De nombreux pays du monde entier font régulièrement appel à Roelf Meyer pour obtenir ses conseils et ses avis éclairés sur les questions de conflits et de transitions difficiles.  En fait, peu après son voyage au Cameroun, M. Meyer s’est envolé pour Bangkok, en Thaïlande, pour des consultations sur le Myanmar (Birmanie).  Il n’y a absolument aucun doute dans mon esprit que lui et d’autres personnes de son calibre peuvent nous aider au Cameroun à trouver la paix et la justice, et à mettre fin à cette guerre insensée.  Si Roelf Meyer se présentait, ses références irréprochables rendraient difficile pour ceux qui se sont opposés aux négociations de continuer à bloquer le processus ; à l’inverse, il deviendrait plus évident de savoir qui veut que la guerre et les atrocités se poursuivent et, espérons-le, il serait plus facile pour ces personnes d’être tenues responsables de leurs actions et du profit que la crise leur génère.

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Pour en revenir au président Biya, la question de la succession se pose avec acuité pour des raisons évidentes.  Pouvez-vous nous éclairer sur les mécanismes de succession en place et sur l’importance pour le pays de bien faire les choses ?

Je peux comprendre l’inquiétude et l’agitation autour de la présidence de Biya, car historiquement, comme l’illustrent les exemples de présidents africains  qui ont servis longtemps  tels que Houphouët Boigny en Côte d’Ivoire, Omar Bongo au Gabon, Gnassingbé Eyadéma au Togo, et Muammar Khaddafi en Libye, la mort de dirigeants de ayant durés au pouvoir est synonyme de chaos et de confusion, alors que diverses factions se disputent les postes et que certains cherchent à remplacer le président dans un contexte de griefs qui pourraient déborder une fois le couvercle de la marmite aura sauté. En tant que  le plus  vieux président du monde, Biya a maintenu de nombreux courtisans ensemble pendant ses quatre décennies de règne grâce à des méthodes autocratiques à l’ancienne telles que les réseaux de patronage, la corruption excessive et l’instrumentalisation de l’armée et des services de sécurité pour écraser ou réprimer la dissidence et obtenir une loyauté totale envers lui-même.  L’article 6, paragraphe 4, de la constitution du Cameroun, tel qu’amendé en 2008, prévoit qu’en cas de vacances présidentielle, le président du Sénat assume le siège pour une durée comprise entre 20 jours et 120 jours, période pendant laquelle il doit organiser des élections pour un nouveau président.  Cependant, les faiblesses inhérentes au cadre institutionnel du pays et les appels fervents en faveur de réformes électorales majeures pourraient rendre cette option constitutionnelle impraticable, étant donné le très mauvais bilan du pays en matière d’adhésion et de mise en œuvre de sa constitution, de respect de l’État de droit et de conduite de scrutins inclusifs et transparents sous Biya.  La réforme électorale a fait l’objet d’un tollé, notamment depuis le dernier scrutin présidentiel de 2018 ; il est inconcevable que les partis d’opposition et la société civile acceptent une nouvelle élection présidentielle sans réformes électorales substantielles.

En regardant certains des noms qui circulent comme successeurs potentiels de Biya, on a l’impression que si Biya n’est pas là aujourd’hui, il y a des gens prêts à le remplacer dès la minute suivante ; comment le pays devrait-il s’inquiéter du fait que le schéma de succession constitutionnel ne soit pas suivi ?

Il n’est pas surprenant que les piètres performances du régime actuel incitent de nombreux politiciens à estimer qu’ils ont de l’envergure et qu’ils peuvent faire mieux que la génération actuelle de décideurs politiques véreux.  La triste équation pour le Cameroun est que beaucoup de ceux qui s’agitent le plus en ce moment sont eux-mêmes des nains et des nabots comparés à leur chef d’équipe peu performant.  Ils doivent comprendre, comme on dit en français, que “ca ne passera pas !”.  Au fil des ans, le régime a éliminé nombre de ses rivaux potentiels, certains poids lourds de la politique croupissent en prison et d’autres sont hors du pays.  Les rares personnes qui résistent courageusement au système à l’intérieur du pays ont à peine de quoi respirer, car l’espace politique continue de se rétrécir et leurs voix sont muselées ou étouffées.

Pensez-vous qu’il serait dans l’intérêt de la majorité francophone de réfléchir sérieusement à la possibilité que le prochain président soit issu des régions anglophones, afin de remédier à certaines des injustices historiques et de stimuler les perspectives d’une nouvelle ère pour le pays ?

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Si les anglophones se sentent marginalisés aujourd’hui à cause de six décennies de domination absolue des francophones, attendez que la prochaine génération apprenne qu’elle devra se préparer à un autre président autocratique francophone choisi par ses soins et n’ayant aucune crédibilité démocratique, et peut-être une autre décennie ou deux d’injustices flagrantes et de mauvaises pratiques de gouvernance.  Même si votre question semble surréaliste pour le moment, il y a certains faits historiques qui ne peuvent plus être ignorés.  Par exemple, juste après l’indépendance en 1961, de nombreux politiciens francophones de la région de Douala et de l’Ouest espéraient réellement qu’il y aurait de nouvelles élections présidentielles et qu’ils soutiendraient John Ngu Foncha, l’anglophone, contre Ahmadou Ahidjo.  Ils ont été déçus par l’arrangement selon lequel Foncha a accepté de devenir le vice-président de la Fédération d’Ahidjo sans nouvelle élection.  Deux décennies plus tard, avant que Paul Biya ne devienne président en 1982, la constitution a été amendée et la ligne de succession a été modifiée pour que Biya devienne la deuxième personnalité du pays, à la place du président de l’Assemblée nationale S.T. Muna qui était anglophone.  Dix ans plus tard, en 1992, lors de la première élection présidentielle multipartite compétitive de l’histoire du Cameroun, le candidat anglophone John Fru Ndi a obtenu le plus grand nombre de voix dans les régions qui comprenaient les provinces francophones de l’Ouest et du Littoral à l’époque, et a failli battre le président sortant Paul Biya.  On peut donc supposer qu’au fond, il existe un fort sentiment, même chez les francophones, qu’un anglophone qualifié à la tête du Cameroun pourrait plus efficacement sortir le pays du pétrin dans lequel il se trouve actuellement.  Bien sûr, tant que le conflit armé persiste, des réflexions comme celle-ci ressemblent plus à un exercice intellectuel qu’à autre chose.

Votre propre nom a été évoqué au cours des précédents cycles électoraux comme candidat potentiel à la présidence, pour tout ce que vous avez fait à travers l’Afrique pour aider à façonner et à polir les démocraties ; avez-vous déjà pensé à tout laisser tomber pour aller aider le pays à se reconstruire, si on vous le demandait ?

Je suis humblement touché par la façon dont vous posez la question.  En effet, il est difficile d’avoir mon expérience et l’expertise que j’ai eu la chance d’acquérir au fil des ans, d’avoir un cœur humain et une bonne conscience, et de rester les bras croisés pendant que votre peuple périt et se languit dans la misère et le désespoir.  C’est doublement douloureux quand vous réalisez que la plupart des maux que vous avez identifiés et dont vous avez dénoncé avec force dans le passé auraient pu être résolus sans tirer un coup de feu, et qu’avec son exposition au monde et sa présence dans  l’arène internationale, on pourrait relever ses compatriotes et leur donner  les possibilités de vivre  une vie décente, et repositionner son pays à la place qui lui revient en Afrique et dans le monde.  Ma position avant le scrutin présidentiel de 2018 était bien connue : je ne voulais pas me lancer dans la politique politicienne alors que le sang de citoyens innocents était versé dans une guerre insensée.  Je crois fermement que dans la vie, il faut avoir de bonnes priorités – c’est aussi un aspect indispensable du leadership visionnaire.

Une dernière question sur l’avenir du Cameroun, quelles sont vos plus grandes craintes et ce qui vous donne de l’espoir, y aura-t-il un Cameroun après Biya ?

Ironiquement, je n’ai presque plus de craintes pour le Cameroun parce que la plupart des craintes se matérialisent déjà sous nos yeux en termes de rupture, de polarisation, de fragmentation et de division du pays en ce moment.  Cela ne pourrait pas être pire que ce que nous vivons actuellement.  La bonne nouvelle, c’est que “les pays ne meurent pas” ; les individus et les régimes vont et viennent, mais le peuple, dont la résilience est légendaire, se relèvera et persévérera.  Mon plus grand espoir réside dans la jeune génération, car 60 % de la population a moins de 25 ans et aspire à une vie meilleure et plus significative et à de meilleures opportunités pour elle-même, sans les préjugés, la méchanceté et les mauvaises pratiques du passé.  De même, pour le groupe très actif qui représente 56% de la population entre 15 et 65 ans, j’espère qu’ils tireront les leçons des difficultés et de l’enfer du régime Biya, et qu’ils tourneront la page pour que nous puissions tous travailler à éteindre les feux et commencer le processus de guérison.

Propos recueillis par
Claude Tadjon

L jour n°3692 du lundi 20 juin 2022

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