Maître Momo ne payait plus ses impôts et était au bord d’une faillite due à un redressement fiscal à venir

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Rien n’est pour rien dans la vie. Et ne dit-on pas que: «qui veut aller loin ménage sa monture»! Eh oui qui de mieux qu’un avocat pour bien interpréter cette maxime à son avantage ! Au Cameroun, « qui veut échapper au redressement fiscal doit idolâtrer Paul Biya » c’est connu. Et certains ont bien compris.

Cela dit, on apprend un peu plus sur le choix radical et inconditionnel, qui aurait poussé maître Momo Jean de Dieu, à effectuer, sans honte et sans gêne, un virage à 360 degrés avant que le feu du redressement fiscal ne le brûle ou l’emporte carrément comme certains qui y ont laissé leur vie, victimes d’un AVC, suite à des visites impromptues des agents d’impôts. Maître Momo aurait été placé sur la liste du redressement de l’année 2018, suite à ses critiques sans arrêt à l’endroit du système Biya,.

C’est, du moins ce qu’on saurait pour l’instant et qui serait considéré comme, la raison principale qui aurait poussée cet homme de droit à soutenir avec toute son énergie de survivance, la candidature de l’octogénaire Paul Biya, 86 ans, au pouvoir sans partage depuis 36 ans et qui briguait un 7e mandat lors de la dernière élection présidentielle. On connaît les résultats : le sortant entrant, Paul Biya, a été déclaré vainqueur. Ce soutient d’un autre genre, de cet homme de la robe noire, va-t-il être récompensé ? Rien n’est pour le moment sûr.

En effet, on apprend de source sûre, que rien n’allait plus du tout, semble-t-il, et pas vraiment du tout, en affaire bien sûr, pour Maître Momo, un avocat qu’on dit serait au bord de la faillite pour manque de causes juteuses ces dernières années. « Les seules causes qu’on lui connaîtrait seraient des petites affaires de cent mille cfa par ci, trois cent mille cfa par-là, mais rien qui lui permette d’aller chercher le million CFA dans un pays où les avocats sont légions», apprend-t-on d’un de ses amis d’enfance et très proche collaborateur, outré par le revirement à 360 degrés de cet avocat membre du barreau du Cameroun et basé à Douala.

Et pour appuyer ses dires, cet homme, dans la soixantaine et qui a requis l’anonymat, demande à Maitre Momo de produire sa dernière déclaration fiscale ou de dire quelle est la dernière vraie cause qu’il aurait défendue soit sur l’étendue du territoire, soit en Afrique, soit sur le plan mondial. « Zéro rond dans les 3 dernières années » insiste-t-il. Et de poursuivre, « Il n’avais plus de voiture, n’a pas payé sa secrétaire depuis des mois allez-voir». Et de poursuivre : « moi-même il me doit beaucoup d’argent et il a même fui notre tontine des élites de la Menoua à Douala», déclare-t-il.

À entendre cet ami d’enfance et collaborateur, c’est pour sauver son avenir et surtout sortir d’une situation financière intenable que maître Momo aurait pris la décision de mettre sur pied le groupe G20 pour soutenir Paul Biya et espérer un retour d’ascenseur qui, on ne sait jamais, pourrait le sortir du trou pour le hisser en haut. « Maitre Momo vise maintenant des contrats avec le gouvernement. Il espère voyager au compte du gouvernement et bénéficier aussi d’une couverture médicale au frais du gouvernement, n’a-t ‘il pas dit on me donne je prends, c’est l’argent de mon pays », raconte, très sûr de lui, cet ami.

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Maître Momo, avocat au barreau du Cameroun, connu aussi come Fo’o Dza’ah Nk’euh Ntong Pouh, avait vu sa notoriété s’agrandit avec l’affaire des 9 disparus de Bépenda à Douala. Cause dans laquelle il s’était révélé être un activiste et virulent dénonciateur de la violation des droits de l’homme par le régime Biya qu’il qualifiait de  dictateur jusqu’à tout récemment, mais qu’il soutien aujourd’hui. À la surprise totale, Il va créer, par cet appui à la réélection du candidat sortant-entrant, une cassure entre sa robe de juriste et la recherche des avantages politiciens pour éviter des sanctions pénales.

Rappelons que Cet homme en robe noire qui s’est lancé dans la course à la présidentielle en 2011, s’était aussi découvert des talents de musicien. Originaire de Bafou dans la région de l’Ouest du pays, il est marié à deux femmes donc une tanzanienne – rencontrée lors de son séjour à Arusha en tant qu’avocat au Tribunal pénal international (Tpi). Il est un père de 10 enfants.

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