En hommage profond à l’homme de combat infatigable que vous fûtes.Tu as semé le bon grain.C’est pourquoi je m’incline devant ton esprit.
Obsèques de Me Yondo Black Mandengue
1938 – 2025

Programme obsèques Yondo Black
Me Yondo Black Mandengue
La grande famille de BON’EJENGUÈLÈ à BON’ÉJANG – AKWA DOUALA
La grande famille de LOB’A BEDI à BONANJO – BALI DOUALA
La famille LEMAINS – FRANCE
Mr YONDO MANDENGUE Black Lionel et son épouse Nefer,
Mme YONDO MANDENGUE Christel,
Mme YONDO MANDENGUE Bénédicte,
Et sa petite fille Amayele BOIX
Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur Fils, Père et
Grand-Père, le Bâtonnier YONDO MANDENGUE Black,
survenu le 16 Octobre 2025 à Douala, à l’âge de 87 ans.
QUI ETAIT Me Yondo Mandengué Black (10 août 1938 – 16 octobre 2025)
Me Yondo Mandengué Black fut l’un des pionniers du Barreau camerounais, un défenseur infatigable et inlassable de l’État de Droit, des libertés et de la dignité humaine. Il restera une figure marquante de la vie publique et démocratique du Cameroun. Fils de fonctionnaire, il a pu connaître au gré des affectations de son père la diversité des cultures et des territoires camerounais. C’est dès la classe de seconde qu’il a commencé à nourrir le rêve de devenir avocat poussé par le désir de voler au secours de son prochain et de faire triompher une cause juste. Ses convictions vont se forger durant sa vie d’étudiant, notamment au sein des différents mouvements d’étudiants où il occupe les fonctions de Premier Vice-président de l’Association Corporative des
Etudiants en Droit de l’Université de Caen, Président de la section Académique de l’Union Nationale des Etudiants du Kamerun (UNEK) et Trésorier de la Section Académique de la Fédération des Etudiants d’Afrique Noire en France (FEANF).
Après des études de Droit en France, Me Yondo Black commence sa carrière au Barreau de Caen, où il exerce comme avocat mais ne résiste pas à l’envie de contribuer au développement de son pays auquel il est viscéralement attaché.
En 1971, après un long parcours semé d’embûches en raison de ses activités estudiantines déjà qualifiées de subversives, il peut, par Décret présidentiel, s’inscrire au Barreau du Cameroun et s’y impose rapidement comme une voix respectée, alliant rigueur intellectuelle et intégrité morale. Sans attendre, il s’engage avec d’autres confrères dans le combat pour la création d’un Barreau du Cameroun qui verra le jour en 1972.
Élu Bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun de 1982 à 1986, Me Yondo Black marque son mandat par un engagement fort en faveur de l’indépendance de la Justice et de la défense des Libertés individuelles et collectives. Il s’illustrera encore durant cette période en assurant la défense de camerounais soupçonnés d’avoir participé au coup d’Etat manqué de 1984 dont l’ancien Président Ahmadou Ahidjo et qui échapperont à la peine capitale.
En 2024, l’Ordre des avocats du Cameroun lui décerne le titre de premier Avocat honoraire du pays, distinction exceptionnelle venant couronner une carrière exemplaire et un engagement sans faille. Comme il aimait le dire pour combattre une Justice aux ordres « il a pris son métier au Cameroun comme un sacerdoce, une mission de salut public avec un sentiment de compassion teinté d’insatisfactions qui font de l’avocat une sentinelle et un contre-pouvoir naturel face à toutes les formes d’oppression ».
Militant des Droits de l’Homme, de la Démocratie et de l’Etat de Droit, patriote et panafricaniste, Me Yondo Black ne peut s’abstenir d’exprimer son avis sur la situation au Cameroun et en Afrique.
Homme de convictions profondes, il s’engage aussi dans le combat politique. En février 1990, il est arrêté pour avoir réclamé le multipartisme, dans un contexte de répression politique. Son emprisonnement fera de lui un symbole du courage démocratique, salué au Cameroun et à l’étranger. Son arrestation avec ses co-accusés a conduit à un procès retentissant qui a permis la création de différents partis politiques.
Libéré la même année, il poursuit avec constance, courage et intégrité son plaidoyer pour la Démocratie, la Justice et la Dignité humaine. Également auteur, il publie plusieurs ouvrages aux éditions l’Harmattan, notamment en 2023 l’ouvrage « Au fil de ma plume : Mes écrits et mes interventions politiques », témoignage précieux d’un citoyen engagé et d’une vie au service du Droit, de la bonne Gouvernance et de la Liberté. On regrettera ses lettres ouvertes et/ou pamphlets qui auront marqué de nombreux lecteurs attentifs à la vie politique et démocratique camerounaise et qui illustraient la vision qu’il se faisait pour l’avenir de son pays.

Marié à Marie-France Lemains, Professeur de Lettres rencontrée durant ses années étudiantes en France, avec qui, il forma un couple profondément uni et partageant des valeurs humanistes leur permettant de traverser plus d’un demi-siècle de vie commune y compris dans les épreuves tumultueuses de son engagement politique au Cameroun. Devenu veuf le 4 juillet 2022, à la suite du décès de son épouse, il lui resta fidèle dans la mémoire et le coeur jusqu’à la fin de sa vie.

Me Yondo Black laisse l’image d’un avocat d’exception, d’un patriote visionnaire et d’un humaniste dont la droiture et la clairvoyance continueront d’inspirer les générations futures. Homme d’intégrité, il aura sans cesse manifesté son aversion pour la corruption, le népotisme et le clientélisme sans jamais plier, sans jamais trahir ce en quoi il croyait, quitte à en payer le prix. Il était une conscience, un bel héritage pour sa famille et les générations futures…Il a dit !
HOMMAGES
“En hommage profond à l’homme de combat infatigable que vous fûtes. Votre parcours force l’admiration : avocat d’exception, conscience du Cameroun, défenseur inlassable des libertés et de la dignité humaine. Votre engagement, toujours droit, toujours lucide, ne s’est jamais affranchi des valeurs essentielles qui font grandir l’homme : le courage, l’intégrité, la vérité et la fidélité à la justice. Vous avez traversé les épreuves sans renoncer, sans plier, sans jamais trahir ce en quoi vous croyiez. Que votre mémoire inspire encore longtemps tous ceux qui oeuvrent pour un Cameroun juste, apaisé et fidèle à ses principes”.
Pierre N’Gahane
Préfet, Directeur général délégué de la Mission Libération
“Nous avions en commun une certaine idée du Cameroun, cette Nation que nous chérissons. Au milieu des flammes du tribalisme qui dévastent notre pays, il fallait être toi pour oser soutenir et défendre avec ardeur un compatriote qui n’est ni de ton ethnie, ni de ta génération, ni membre d’une quelconque confrérie spirituelle avec toi. Tu l’as fait sur la seule base de ses idées pour le Cameroun, de sa conduite constante, de ses actes. C’est le plus grand leg qu’un homme public camerounais puisse laisser aujourd’hui à ce peuple déboussolé. C’est pourquoi je m’incline devant ton esprit.”
Maurice Kamto
“Tu as semé le bon grain qui, à la longue, malgré une météo balbutiante, donnera, tôt ou tard, de bons fruits… Et même si nous gémissons, nous espérons”.
Thomas Bille Same

Lundi 8 au jeudi 11 décembre 2025
18h30-19h30- Messes de recueillement
au domicile familial à Akwa
(rue Alfred Saker)
Vendredi 12 décembre 2025
09h00- Mise en bière à la morgue de
l’hôpital Laquintinie
10h00- Hommage judiciaire au Palais de
Justice à Bonanjo
13h00- Traditions au quartier BON’EJANG
14h00- Installation de la dépouille au
domicile familial à Akwa et
recueillement
20h00- Début de la veillée à la Cathédrale
Saint Pierre – et -Paul de Douala
22h00- Fin de la veillée
Samedi 13 décembre 2025
10h00- Messe pontificale célébrée par
l’archevêque
Monseigneur Samuel Kléda à la
Cathédrale Saint-Pierre-et-Paul
13h00- Inhumation dans la stricte
intimité familiale
Collation