WILFRIED EKANGA « Nous sommes dans un Etat qui utilise l’argument de la force plutôt que la force de l’argument »

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LE BATONNIER YONDO BLACK – L’HONORABLE ALBERT DZONGANG ET WILFRIED EKANGA – étaient face à la presse ce jour à Douala.

Initialement prévu au domicile du Bâtonnier Yondo Black, la conférence a été délocalisée chez l’honorable Albert Dzongang, parce que la Police avait très tôt envahit le domicile du premier.

Alors que la conférence était pratiquement terminée, la police nationale a fait irruption à l’intérieur du domicile privé de Monsieur Dzongang sur ordre du Préfet du Wouri (qui il faut le rappeler n’a nullement compétence pour prendre une telle décision), et a expulsé l’assistance du domicile. Face à la résistance de ces derniers qui faisaient valoir leur parfait droit de se rassembler dans un domicile privé, le Préfet du Wouri a menacé d’utiliser “les grands moyens”. alors que la situation était sur le point de dégénérer, le Professeur Maurice Kamto, Joint au téléphone par Albert Dzongang a donné pour consigne de ne pas résister, afin de ne pas donner à l’administration les motifs de les accuser de menacer la paix sociale. La presse et les militants sont ressortis en reprenant en coeur la devise du MRC mise en musique par Maitre Michèle NDOKI, « … changeons d’avenir dans la paix »

QUELQUES EXTRAITS
Me YONDO BLACK
« La meilleure défense c’est l’attaque. On crie déjà au feu, avant même qu’on ait craqué une buchette d’allumette…. A la suite de la conférence de presse donnée par le professeur Kamto … les masques sont tombés. On a voulu entrainé tout un peuple dans une véritable chasse à l’homme. Que n’a-t-on pas entendu, dans le régistre du tribalisme. Au lieu de s’avouer qu’on n’a pas préparé cette campagne, qu’on n’a pas intégrer que monde a changé, on s’évertue à faire du colmatage. Il faut vraiment avoir l’énergie et le courage d’un Maurice Kamto pour résister à un déferlement de haine et de la violence. Tout y est passé. Insultes, violations de sa vie privée, accusations de complot contre la nation. Un de ses pairs a même demandé la dissolution de son parti, ainsi que son incarcération. Voilà l’intelligentsia camerounaise, il s’agissait d’un professeur agrégé comme lui. Si on a l’assurance et la sérénité pour soi, comme on veut nous faire croire, peut-on expliquer pourquoi on fait venir des repris de justice, pour les faire passer pour des membres d’une ONG internationale. Toutes ces manipulations n’ont qu’un seul but, orchestrer soit même les casses, le désordre, pour aboutir au chaos, et l’attribuer par la suite au professeur Maurice Kamto, dans le seul but de le priver de sa victoire… l’heure de l’éveil a sonné, et nous vous avons invité pour que vous portiez au peuple le message de paix du Professeur Kamto, qui attend les résultats tel que sorti des urnes en toute sérénité. Notre combat est celui du triomphe de la démocratie. (…) j’ai fait des études avec une bourse de se pays. Je n’ai pas le droit de cacher la vérité, et il n’ y a que la vérité qui blesse (…) sauvons notre pays, il est en danger, mais ne poussons jamais à la haine tribale »

ALBERT DZONGANG
« En nous réunissant ici, le Professeur Maurice Kamto a voulu montrer qu’il peut s’appuyer sur des sagesses et sur des patriotes connus pour ce qu’ils ont fait. Il a voulu tordre le cou à ceux qui veulent le confiner dans une histoire tribale… moi j’ai été conseiller du chef de l’Etat et je sais comment en ce moment ça se passe… on risque même à un moment de venir vous dire qu’on a découvert que Kamto n’est pas un homme mais plutôt une femme, et trouver les arguments pour vous le démontrer… le peuple camerounais pense aujourd’hui que quelque chose se prépare. Mais le professeur voudrait vous dire que si quelque chose de mauvais se prépare (…) ça ne vient pas de lui. Maurice Kamto dit, « vous m’avez confié un mandat », cela signifie qu’il n’est qu’un mandataire et que si demain il décidait lui-même de dire « je me retire », c’est le peuple qui lui demandera des comptes. Nous attendons donc sereinement que le peu d’institution qui nous reste dise la vérité. Et si ces institutions refusaient de dire la vérité et que le peuple souverain acceptait ce mensonge, il se pliera. Mais mes amis, est ce que quelqu’un qui est sur de gagner à 89% comme l’a annoncé un sondage avant l’élection peut aujourd’hui être amené à cacher les résultats. Quelqu’un qui lui-même, le 8 mai, a félicité le Président français élu le 7 mai, alors que la proclamation du résultat ne s’est faite que le 10 mai… comment a-t-l fait, si ce n’était sur la base des sondages sortis des urnes ? (…) nous vous prions donc de relayer l’information que nous n’avons demandé à personne de faire quoique ce soit de nature à troubler l’ordre public. Nous n’avons d’ailleurs aucune consigne à donner au peuple, c’est lui-même qui sait comment il réagit si il se fait voler ou comment il se reconnait dans ce qui est annoncé »

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WILFRIED EKANGA (qui n’a pas pu s’exprimer avant l’arrivée de la police)
« Nous sommes dans un Etat qui utilise l’argument de la force plutôt que la force de l’argument »

Au final, qui menace la paix au juste?? Et qui a peur de la vérité ??

 

Source: Armel Fos

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