Disparution du grand Manu: l’hommage de Vincent Sosthène Fouda

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Quand un baobab tombe, les arbres aux alentours meurent en silence – sans faire de bruit – il y a plusieurs raisons à cela, la première que je vois est la fragilité de la terre après un désouchement, après un déracinement. La seconde est la dispartion de l’ombrage d’où l’expression “l’arbre qui cache la forêt.”

Manu Dibango était le meilleur arbre produit de notre forêt – la forêt camerounaise dense et serrée et il a su étendre ses branches et serments au 4 coins du monde pour nous faire grandir à son ombre.

Il ne se prenait pas au sérieux, c’était un troubadour – dans son testament qui sera rendu public demain par les héritiers, il dit son amour pour nous “pour le Cameroun pour qui il a crée Saoul Makossa en 1972” il dit comment à partir de son saxophone en bandoulière comme avec son sac bandjock dans les taxis de Yaoundé, de Douala, de Léopoldville devenue Kinshassa il a “prété attention à toute la réalité, cette réalité qui l’a conduit à la recherche de la compréhension de l’autre”.

Le Covid-19 nous l’arrache de la façon la plus insolante pour nous passer un message, celui de la prise de conscience de la fragilité de la vie et de l’éternel question des origines dans BOA LAZOU, qu’as-tu fait de ton frère?

Quand nous nous engageons disait il le temps est long pour la jeunesse mais avec le temps nous apprenons à rayer les mentions inutiles. La mort d’Emmanuel Ndjoké Dibango nous invite à penser le Cameroun de l’après Corona-virus. Adieux l’homme grand et beau, adieux tonton.

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Source: Vincent Sosthène Fouda Essomba, président du MCPSD

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