NE NOUS TROMPONS PAS D’ENNEMI: Nous devons être solidaires de toutes les actions de nature a conduire à la fin de ce régime honi

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La première leçon à tirer de nos faux pas successifs aux élections présidentielles de 2018 et législatives et municipales de 2020 afin de rectifier le tir et de nous remettre sur la voie de la victoire, c’est qu’on ne fait pas la politique rien qu’avec des sentiments.

Le SDF doit se définir non pas par rapport a un autre parti mais par rapport à sa mission historique qui est d’apporter le liberté et la démocratie au Cameroun, a laquelle est venue se greffer depuis quatre ans maintenant l’impératif d’apporter la paix dans les régions anglophones dévastées par une guerre civile atroce que le régime Biya a cyniquement choisie pour régler des contestations politiques et sociales pacifiques en 2016.

Le massacre de Ngarbuh au Nord-Ouest il y a quelques semaines interpelle toutes les consciences, car il est d’une gravite extrême et est susceptible de conduire certains parmi ceux qui nous gouvernent a la CPI, un sort que doit être entrain de méditer l’ancien dictateur soudanais Omar El Becchir qui va être incessamment envoyé a la Haye.

A ce titre nous devons être solidaires de toutes les actions de nature a conduire à la fin de ce régime honi d’où qu’elles viennent. Nous sommes en lutte contre un système diabolique et aucun soutien n’est de trop, même s’il vient de certains avec qui nous avons un lourd contentieux historique.

C’est pour cela que dans les circonstances actuelles, l’efficacité de l’action dans l’optique d’aboutir au résultat escompté, doit primer sur des considérations purement sentimentales ou naïvement idéologiques. Et dans cet esprit, n’hésitons pas à tricher à Machiavel pour qui tout ennemi de notre ennemi doit être considéré comme notre ami.

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A cet effet, sous l’angle de la science politique pure nous avons beaucoup d’adversaires politique et ce n’est que normal, compte tenu de l’effervescence politique que nous vivons depuis 1990. Même le RDPC aurait hérité de ce statut s’il fonctionnait comme un véritable parti politique.

Par contre, nous n’avons qu’un ennemi politique, c’est le régime néocolonial qui nous régente et qui a pris le pays en otage depuis l’indépendance factice de 1960. C’est après l’avoir renversé que nous pourrons faire valoir nos considérations idéologiques a travers nos programmes pour rebâtir le pays et satisfaire nos ambitions politiques personnelles. Toute autre approche pour l’heure n’est que de la pure diversion.


Nous n’inventons pas le monde, encore moins les luttes pour la libération. A ce jour, aucune vraie dictature dans le monde n’a jamais accepté de céder le pouvoir parce qu’elle a perdu des élections car elles ne les organisent que pour les gagner.

Sinon elles ne les organisent jamais comme le disait un jour le feu Jacques Chirac quand il présidait aux destinées de la France, cité récemment par le journaliste français Christophe Boibouvier. Pendant l’occupation allemande en France par exemple ou lorsque les peuples de l’Amérique latine luttaient contre les dictatures militaires dans les années cinquante soixante, les résistants taisaient leurs querelles idéologues et privilégiaient les convergences stratégiques pour la victoire finale.

La refondation du SDF doit être faite sur cette base. Ce qui suppose le retour a l’esprit de combat des années quatre vingt dix et la mise à plat de nos statuts dans le sens d’en faire le livre de chevet d’une véritable équipe de combat pour conquérir le pouvoir d’Etat, seul moyen d’appliquer notre programme et notre idéologie.

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Les nouveaux statuts doivent en particulier préciser que les élections ne constituent qu’un des moyens pour abattre la dictature, ne serait-ce qu’en donnant l’occasion au peuple de se soulever pour la chasser en cas de fraudes. Les exemples pleuvent dans le monde en général et en Afrique en particulier. Honnêtement, les statuts actuels du parti ne répondent plus a la nature du combat pour le renversersement d‘une dictature qui, contre vents et marées, résiste depuis prés de 40 ans.

Car les pères fondateurs qui les ont écrits croyaient avoir affaire avec des démocrates ou du moins a des gens raisonnables. L’expérience de nos trente ans de lutte montre qu’ils se sont lourdement trompés et il n’est jamais tard pour se remettre en cause.

C’est une fois que la dictature tombera, qu’il nous sera loisible de transformer ces statuts en guide de gestion et du pays et des carrières et autres strapontins étatiques qui seuls semblent préoccuper un certain nombre d’entre nos militants, qui ne se donnent pas la peine de se demander a quoi ces strapontins sont utiles au changement pour lequel nous luttons depuis 30 ans et qui a déjà coute près de 12 000 morts, en particulier dans les régions anglophones.

Comment réveiller une majorité de camerounais endoloris par 38 ans de dictature du régime et 30 ans d’espoirs déçus par une opposition certes vaillante et courageuse, mais naïve ? Voila le défi de l’heure.

Si dans les années 90 tout le peuple était derrière cette opposition, c’est parce qu’elle était dans une logique radicale contre le régime que ce peuple exécrait.

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Aujourd’hui il doute et ne croit plus aux mensonges des politiques comme l’a démontré le taux de 80% d’abstention aux dernières élections. En 1996 et 1997, il n’a accepté l’entrée de l’opposition dans les mairies et a l’assemblée nationale que parce qu’elle lui a promis d’y aller pour ouvrir un autre front de combat.

Par conséquent, entrisme pour apporter un plus au combat oui, mais entrisme comme une fin en soit, relève d’un leurre et les leurres comme la naïveté se paient très cher en politique, surtout face a une dictature cynique, fut-elle douce, pour reprendre l’expression d’un journaliste français. Nous ne pouvons plus continuer avec une charrette placée avant les bœufs, pour paraphraser une maxime française.


Source- Facebook: E. FOPOUSSI FOTSO

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