Déclaration du Citoyen Hilaire Kamga:Présidentielle 2018 : Et Après ! TOURNONS LA PAGE.

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L’urgence d’une Union des Forces de Changement pour la Transition Politique, dans la perspective de la prise de contrôle du Parlement.Le Cameroun vient de vivre un processus électoral riche d’enseignements, ayant contribué à établir de manière incontestable, la soif de changement qui anime la grande majorité des citoyens Camerounais, mais surtout de démontrer que le candidat de l’Offre Orange a eu raison de se retirer.

Car en effet, le processus électoral actuel doit être revu dans son entièreté pour de véritables élections transparentes.

Lors de la conférence de presse (Thé citoyen à la presse) du 18 juillet 2018, nous avions largement exposé sur les raisons du retrait de la candidature du Citoyen Hilaire Kamga, tout en décidant d’une « pause communicationnelle Orangiste » pendant la période allant de la campagne électorale à la proclamation des résultats de la présidentielle 2018. Cette pause a pris fin.
Aussi, Je voudrais tout d’abord adresser mes sincères félicitations aux acteurs qui ont pris part à cette élection malgré l’issue qui était connue d’avance. Leur participation a au moins permis de confirmer, s’il en était encore besoin, la soif de changement qui habite les citoyens camerounais ,soumis à une souffrance perpétuelle imposée par le régime criminel de Yaoundé.. Ces félicitations vont particulièrement à l’endroit du Professeur Maurice Kamto et à M. Cabral Libih, dont les actions de terrain ont, au cours de cette campagne électorale, contribué efficacement à remobiliser les camerounais sur la question électorale, et donc de l’alternance au pouvoir. Bien que la perspective du hold-up électoral fût connue à l’avance, l’enjeu de la sensibilisation pourrait au moins justifier la participation à cette mascarade électorale.
Le processus électoral étant définitivement clos pour cette présidentielle, il est urgent pour nous de situer l’opinion nationale et internationale sur la position des Orangistes, et de présenter nos perspectives.

Aussi, il est nécessaire de revisiter dans un premier temps, par une approche historique le parcours de l’Offre Orange dans la recherche de solutions gagnantes, susceptibles de permettre aux Forces de Changement de « balayer » le Régime asservissant de Yaoundé (A), tout en questionnant certains concepts du modèle Orangiste, dont l’essence a été galvaudée par des manipulations politiciennes aux desseins inavouées (B). Et dans un deuxième temps de questionner la crédibilité et surtout l’efficacité, dans une perspective révolutionnaire, les orientations ambiantes de la lutte de libération (C). Ce qui nous conduira à l’énoncé des propositions opérationnelles pour une transition politique non confisquée, garantissant l’avènement d’une 3ème République véritablement démocratique, et construite de manière endogène et inclusive (D).

A- Le parcours de l’Offre Orange dans la recherche de la solution gagnante susceptible de permettre de rassembler les Forces de Changement pour balayer le Régime asservissant de Yaoundé
Pour rappel, l’Offre Orange est une offre de changement formulée par la société civile camerounaise en 2008 et contenu dans le livre-idéologique, support de la révolution Orange, intitulé «l’Offre Orange pour l’Alternance : pour le Pouvoir, la Nouvelle génération s’engage». Cette idéologie Orangiste, qu’adoube en premier le Cardinal Christian TUMI. L’Orangisme postule qu’aucun système dictatorial ne peut résister durablement face à un peuple qui, par sa mobilisation et une mutualisation intelligente des forces, s’engage, de manière déterminée, au balayage de la source de son asservissement, tout en veillant au rejet de toute démarche égoïste et individuelle. Ainsi l’Offre Orange, dans l’option d’une prise de pouvoir par les urnes et dans la paix (slogan lancé en 2007), considère que la constitution d’une Masse Critique Electorale Nationale (MCEN) est la condition incontournable pour le renversement d’un système comme celui de Yaoundé.
Aussi, après avoir lancé en 2010 la «Caravane de la Démocratie » avec entre autres, le projet « 10 millions d’électeurs » et la CECI « Commission Electorale Citoyenne Indépendante », dans la perspective de l’obtention de la Masse Critique électorale suscitée, nous nous sommes concentrés sur le plaidoyer pour la mise en place d’une véritable Coalition des forces de Changement, dans laquelle le leadership devait être issu des Primaires Citoyennes dont les mécanismes et le code électoral y relatif devaient faire l’objet d’un processus négocié entre les véritables forces de Changement en présence.

C’est ainsi que j’ai pu rencontrer, discuter et négocier avec les principaux acteurs engagés ou déclarés pour la présidentielle du 07 octobre dernier. La dernière initiative fut celle proposée conjointement au Professeur Maurice Kamto et à Me Akéré Muna de convoquer les assises des Forces de Changement en vue, d’une part de convenir des contours d’une Transition politique de 04 ans et d’autre part, de s’accorder sur les mécanismes de choix du Candidat du Peuple et des autres membres du Conseil National de Transition. Malheureusement, ces démarches n’ont pas abouti au résultat escompté. Certains nous ont d’ailleurs opposé plus tard, qu’ils étaient déjà en «Coalition avec le peuple » et qu’une Coalition des Forces de Changement n’était pas nécessaire. Grave confusion analytique !

Aussi, face à cette évidence établie qu’il ne pouvait y avoir d’élections crédibles et donc pas de prise du pouvoir par le peuple souverain, et toujours gouverné par le souci de se mettre en marge de toute dynamique de distraction et d’agitation puérile,, les orangistes ont décidé du retrait de ma candidature. L’Offre Orange a ainsi refusé de cautionner par ma participation, la légitimation du hold-up électoral, et in fine légitimer la pérennisation du Règne d’un dictateur. Ma déclaration à la presse le 18 juillet 2018 à Yaoundé édifie à suffisance sur notre démarche fondée la double hypothèque alors décelée dans le processus électoral .

B- QUELQUES CONCEPTS DU MODELE ORANGISTE DONT L’ESSENCE A ETE GALVAUDEE PAR DES MANIPULATIONS POLITICIENNES AUX DESSEINS INAVOUEES

Le processus électoral de 2018 a été l’occasion d’une manipulation flagrante et honteuse de certains concepts clés développés dans le livre Orange. J’ai voulu saisir cette occasion pour revenir sur quelques-uns, notamment ceux de Coalition, de primaires citoyennes, de Masse Critique Electorale et de Forces de Changement. Tous ces concepts ne pouvant se comprendre avec pertinence qu’en rapport avec le Modèle global orangiste théorisé dans le Livre orange.

L’enjeu d’une Coalition dans la perspective orangiste n’est pas seulement de produire un candidat du Consensus (à ne pas confondre avec le Candidat Unique qui pour nous est utopique), mais permet de montrer au peuple l’existence d’une dynamique unitaire tant souhaitée par celui-ci. Ce qui aurait pour effet de créer l’électrochoc dans l’opinion, subodorant la perspective d’une victoire future du peuple et qui, in fine, va booster les inscriptions sur les listes électorales. Ceci aurait pour conséquence, d’entrainer un glissement des inscriptions qui passeront alors du point de stagnation de 6 millions (autour duquel il tourne depuis 25 ans), vers 12 millions au moins, conduisant de fait, à la réalisation de la MCEN (Masse Critique Electorale Nationale) nécessaire pour balayer le système néocolonial de Yaoundé. Il apert dans cette présentation qu’une Coalition des Candidats n’aurait rien à voir avec une Coalition des Forces de Changement. En effet, la Coalition des candidats intervenant après la clôture des inscriptions sur les listes électorales, ne peut pas entrainer la modification du fichier électoral. Or la Coalition des Forces de Changement tel que décrite ci-dessus produit exactement l’effet inverse, pouvant entrainer jusqu’au doublement des inscrits sur la liste électorale et structurer la MCEN, qui servira de socle à la révolution post-élection, en cas de tentative d’utilisation de la 33ème technique de fraude électorale.

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Malheureusement, malgré nos prédictions fondées sur des analyses guidées par une connaissance profonde du système électoral camerounais, nous n’avons pas été écoutés et des acteurs ont voulu « essayer » eux-mêmes, afin de valider nos conclusions. Ce qui est bien dommage.

Je dois indiquer ici que le concept de «forces de changement» intègre l’ensemble des acteurs qui, depuis le début des années 90, se battent, où se sont illustrés par leur engagement constant et/ou leurs actions en faveur de la lutte pour le Changement de ce Régime dictatorial qui asservit le peuple depuis plus de 03 décennies. Ce concept de forces de changement, pour être efficace, devrait d’une part se caractériser d’une part par la permanente ouverture aux nouvelles forces qui se distinguent, et d’autre part, par la distanciation des logiques messianiques dans la construction et l’affirmation de son leadership.
En définitive, le rendez-vous très attendu de 2018 a produit, comme il fallait s’y attendre, avec l’absence d’une mutualisation des forces, une nouvelle désillusion du peuple camerounais qui aspirait au changement de Régime. Or tout le Peuple criait : 60 ans d’asservissement, ça suffit !
Pourtant, après les décisions du Conseil Constitutionnel, qui ne pouvaient surprendre que des personnes non avisées ou des incultes du droit électoral camerounais, l’on assiste à des balbutiements de nature à éloigner davantage le peuple du Changement.

C- Crédibilité et efficacité des orientations perceptibles de la lutte de libération
Les Camerounais ont besoin d’être libéré de ce régime anti démocratique. Dans cette perspective, les offres stratégiques doivent se départir de toute logique de personnalisation ou de clannisation de la lutte révolutionnaire. Pour certains observateurs de la scène politique camerounaise, la farce électorale de 2018 a donné un nouvel indicateur sur le leadership ambiant de l’opposition politique au Cameroun.
Le SDF aurait ainsi cédé la place de leader au MRC, alors que pour d’autres, ce leadership reste inchangé dès lors que le SDF demeurerait le parti de l’opposition ayant le plus grand nombre d’élus au Cameroun. L’enseignement que l’on peut d’emblée tirer est que la légitimité populaire, qui ne saurait se fonder sur les avis de seulement 03 millions de camerounais seulement, est encore à conquérir au Cameroun et seules les élections à venir pourraient définitivement trancher sur cette question si toutes les conditions nécessaires sont remplies.
Cela suggère naturellement qu’il faille tourner la page de cette élection présidentielle qui a consacré un nouvel hold-up du Clan Biya.

Ce hold-up donne à M Biya Paul la légalité républicaine adossée sur une absence totale de légitimité. Pour autant, cette légitimité ambiante peut-elle, de fait, être transférée aux autres protagonistes de cette élection du 07 octobre 2018 ? Que non!

Il serait tout aussi indécent, de parler de légitimité obtenue à l’issue de la farce électorale d’octobre 2018. D’abord parce que cette élection ne s’est pas tenue dans les 02 régions Anglophones, induisant ainsi une validation de facto de la partition du Cameroun, si l’on s’y fonde pour s’octroyer une légitimité. Ensuite parce qu’il serait malpropre de prétendre à une légitimité issue d’une élection à laquelle auraient pris part à peine 03 millions d’électeurs sur le potentiel électoral de 16 millions d’électeurs. La légitimité, fondée sur le nombre, n’a pas de sens dans une élection où 09 candidats se partagent moins de 19% des potentiels électeurs.
Au regard de tout ce qui précède, je considère que les Forces de Changement doivent saisir l’opportunité de cette période post élection, pour enfin s’organiser de manière à proposer au peuple, une dynamique de libération qui pourrait garantir la réussite de la révolution.

De la pérennisation de la Résistance
Dans cette perspective, je salue les nouveaux ouvriers qui sont vénus renforcer la dynamique de la résistance au Cameroun. Cette 3ème phase de la résistance va renforcer, la deuxième, que les combattants de la liberté et de la démocratie conduisent depuis 1990, qui elle-même était le prolongement de celle encore plus sanglante, la Résistance que nos grands-parents et parents, nationalistes ont menée pendant des décennies et qui s’est affaibli le 15 janvier 1971 avec la fusillade par le Régime de Yaoundé du Combattant Ernest Ouandie et ses camarades. Cette résistance, renforcée par la vague des résistants de l’après 07 octobre 2018, doit se poursuivre dans la perspective de la libération totale du Cameroun et mais avec l’obligation de la collectivisation de la gestion de la lutte, dans la perspective de la Transition politique post-révolution garantissant l’évènement d’une 3ème République dans laquelle la souveraineté appartient effectivement au peuple.

D- Pour une transition politique non confisquée garantissant l’avènement d’une 3ème République véritablement démocratique construite de manière endogène et inclusive

Il est impératif de développer un mécanisme crédible pouvant conduire le peuple à la victoire sur la dictature de Yaoundé. Ce mécanisme doit prendre en compte l’impératif de la pacification totale du territoire, de la mutualisation des forces de Changement, la nécessité d’une période de Transition de 04 ans et l’urgence de la gestion collective de cette période de transition. Cette période de transition qui permettra de renégocier notre vivre ensemble devrait adresser de manière concrète la guerre civile (qui est en train de sévir au Cameroun à cause de la Question Anglophone) à travers un dialogue inclusif, créer les conditions pour la réconciliation nationale et surtout permettre la naissance d’une 3ème République véritablement démocratique.

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Dans cette perspective, il est indiqué de suggérer :

1- Pour la Pacification du Cameroun avant la Transition Politique
– Que le Président de la République prenne les mesures nécessaires et immédiates pour accompagner politiquement, logistiquement et administrativement le Cardinal Christian Tumi dans l’organisation de la Conférence Générale Anglophone projetée depuis plusieurs mois ;
– Qu’à cette suite, une Conférence constitutionnelle soit organisée en vue de consacrer juridiquement les désidératas du vivre ensemble convenus par les parties Francophones et Anglophones ;
– Qu’afin de faciliter la tenue sereine de ce dialogue inclusif (que l’Offre Orange exige depuis plus de 02 ans), des mesures concrètes d’apaisement soient prises par le pouvoir de Yaoundé notamment :

a. La libération de toutes les personnes détenues dans le cadre de la crise anglophone

b. La prise d’une mesure d’amnistie générale pour toutes les personnes impliquées dans cette crise

c. La création d’un fonds spécial d’indemnisation des victimes de cette crise ; fonds qui devrait être géré par un comité mise en place lors de la Conférence Générale anglophone sus évoquée.

2- Pour la réussite de la Transition politique et de l’Alternance.
Nous considérons que cette transition politique peut avoir pour contenu, bien que améliorée, les propositions inscrites en 2009 dans l’Offre Orange.
En effet, Je considère, en tant qu’orangiste, qu’il est impératif de s’engager dans la voie du Pardon aux bourreaux et à leurs complices. L’Offre Orange est naturellement basée sur le principe de la réconciliation nationale qui se traduit par la mise en place d’une Commission de Vérité et de Réconciliation Nationale (CVR).
Parce que nous admettons le fait que les citoyens ont tous été victimes d’un système néo colonial prébendier depuis un demi-siècle, nous devons nous engager dans la voie du pardon : Pardon au bourreau d’hier, pardon aux complices passifs ou actifs de ces bourreaux. Nous leur tendons la main pourvu que la leur soit ouverte. Ce faisant, ils s’engageront à reconnaître leurs crimes, à demander solennellement pardon au peuple et à restituer ce qui leur reste de ce qu’ils ont détourné ou laissé détourner. En échange de cette coopération intelligente et mutuellement bénéfique, de cette repentance, le Peuple camerounais leur garantit une amnistie générale et surtout la conservation de leurs droits civils et politiques après la transition politique.

Mais ce mécanisme de tolérance et de pardon n’est valable que s’il est accompagné d’un processus de réparation bien lisible, permettant au peuple victime « de savoir » avant de pardonner même s’il est difficile, voire impossible, d’oublier. Un Programme de Rectification Citoyenne (PRORECI) viendra ensuite offrir un mécanisme d’indemnisation des victimes des Régimes néocoloniaux en place à Yaoundé. Par ailleurs la transition politique que la révolution suggère doit permettre de réaliser l’audit général du Cameroun à travers la Commission Nationale d’audit.
Enfin, la révolution admet qu’il est fondamental de doter, à travers une Constituante mise en place pendant la Transition, notre pays d’une nouvelle Constitution et d’un code électoral consacrant une commission électorale nationale indépendante.

Nos 07 recommandations conjoncturelles

1. Ainsi, J’en appelle à une véritable Union des forces de changement pour préparer cette Transition politique dont le socle est déjà balisé: Il s’agit de mettre en place une UNION POUR LA TRANSITION POLITIQUE.

Cette transition est incontournable et se fera sous deux options possibles.
Option 1 : M. Biya Paul lui-même comprend, sur la base du rapport de force populaire à imposer, la nécessité d’organiser sa sortie à la Kérékou, et convoque la Conférence Constitutionnelle souveraine exigée.
Option 2 : Les conditions « naturelles » imposent la transition politique.
Les forces de changement doivent pour cela faire attention au glissement possible de cette option où l’on peut se retrouver avec le cas Togolais ou même Gabonais. Il faut absolument éviter la confiscation de la transition politique par les forces réactionnaires.

2. A court terme, cette Union doit faciliter la mutualisation des énergies des forces de changement dans la perspective de prise de contrôle du Parlement et des Communes lors des élections de 2019.

L’enjeu des prochaines élections

Le prochain rendez-vous électoral est annoncé à la fin de l’année 2019 ou en début 2020 pour le renouvellement de l’Assemblée nationale et des conseils municipaux. Certains citoyens, de bonne foi, installent le défaitisme dans l’opinion en postulant l’impossibilité de victoire des forces de changement au cours de ces consultations.
Je suis pourtant convaincu que ces prochaines élections sont une opportunité pour lancer la phase décisive de la révolution libératrice du Peuple. En effet, les élections législatives à venir sont une occasion idoine pour amorcer une phase critique du balayage en prenant le contrôle de l’Assemblée Nationale. J’indique au regard de la théorie de la MCE, qui distingue entre MCEL (Masse critique Electorale Locale) et MCEN (Masse critique Electorale Nationale) qu’il est possible d’obtenir des résultats conformes aux choix du peuple dans les élections locales En outre, s’il est démontré que si la MCEN est nécessaire pour vaincre les fraudes au niveau national, la réalisation des MCEL est suffisante pour remporter les élections locales et imposer le respect des résultats. Pour cela, il est important que les différentes forces de changement s’engagent dans une dynamique intelligente de mutualisation des forces qui doit s’écarter des à priori négatifs fondés soit sur le poids politique, soit l’ancienneté dans la lutte, soit sur d’autres facteurs subjectifs. L’Union pour la Transition politique devrait servir de cadre pour cette fédération des forces de changement et garantir la prise de contrôle du Parlement en novembre 2019 avec les implications sur la lutte révolutionnaire que cela induit.

Je dois ici insister sur l’assertion selon laquelle la prise du Parlement peut constituer une base solide au balayage du Régime dictatorial de Yaoundé. En effet, au regard de la faible incidence qu’à le Senat sur le processus de construction ou d’abrogation des lois, la prise de l’Assemblée Nationale peut induire entre autres, l’abrogation par des nouvelle lois, de toutes les lois liberticides qui entravent l’expression de la démocratie et installent le Cameroun dans un biotope de non-droit. Une réforme législative conséquente dans la dévolution du pouvoir notamment avec l’adoption d’un nouveau code électoral prévoyant une Commission Electorale Nationale Indépendante. Elle peut aussi permettre d’engager le processus d’assainissement de la gouvernance avec la création des commissions d’enquête parlementaire susceptibles de commencer le processus de nettoyage des prévaricateurs.

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2.3. Aussi est- il indiqué de tourner de la pseudo élection présidentielle pour préparer de manière déterminée les prochaines étapes de la révolution notamment la prise de contrôle du Parlement et des pouvoirs locaux.

3.4. Dans cette perspective de convergence, j’en appelle à l’ensemble des forces de la société civile, ainsi qu’aux partis politiques de participer à la grande campagne pour exiger un nouveau Code électoral Consensuel. En effet, le code électoral actuel, comme je l’ai démontré depuis 2012, n’a pas besoin d’amendements mais d’abrogation. Au regard de la centaine de problèmes y contenus, il est impératif de renégocier un véritable code électoral. Toutes les « petites propositions » que certains partis politiques font en terme d’amendements de ce texte, sont contre productives dès lors qu’elles donnent la possibilité au Régime de Yaoundé de surfer sur nos différentes et divergentes «petites propositions».
4.5. Enfin, j’annonce le lancement dès le mois de Janvier prochain de la 3ème phase de la Caravane de la Démocratie

5.6. Sur un autre plan, au regard de la récurrence des violations graves et même massives des droits de l’homme en cette phase de lutte révolutionnaire, j’invite les ONGS des droits de l’Homme à mettre en place en leur sein et dans les différentes localités, des Unités d’accompagnement des victimes de torture et autres traitements crues inhumains ou dégradants. J’apporterai personnellement mon appui et celui de l’ensemble des réseaux mondiaux des droits de l’Homme, à toutes ces initiatives de défenses des droits des citoyens victimes.

Ce régime sera très vite balayé si nous réussissons le pari de l’Union pour la Transition Politique, si nous réussissons ce pari de démessianisation, bref si nous comprenons et nous engageons tous dans la dynamique collective.

La Résistance doit s’intensifier.

Ensemble nous pouvons, Ensemble nous devons, Ensemble nous allons changer le Cameroun…. C’est une question de survie générationnelle.

Fait à Yaoundé le 10 décembre 2018

Citoyen Hilaire KAMGA
Mandataire de l’Offre Orange
Porte-Parole de la Plate-forme de la Société Civile pour la Démocratie

Annexe : Extrait de la déclaration du Citoyen Hilaire Kamga du 18 juillet 2018
(…) « Nous sommes en mesure d’affirmer ce jour que la révolution vient de connaitre un incident Majeur: Malgré toutes nos démarches, les conditions pour la construction d’une Masse Critique Electorale Nationale (MCEN) susceptible de garantir l’effectivité de la libération du peuple en octobre 2018 ne se sont pas réunies et les perspectives de la libération du peuple à cet horizon sont irréversiblement hypothéquées…. (……)
Je saisis tout de même cette occasion pour faire une clarification. Notre postulat de base ne valide pas une quelconque popularité du Candidat Biya Paul. Au contraire ! Aucun Camerounais sérieux ne peut d’ailleurs voter librement pour un candidat qui est à la base de toute la misère ambiante.
Mais l’architecture électorale, structurée autour d’un logiciel composé de 42 techniques de fraude électorale, conjuguée à une gouvernance clientéliste qui fait de toute la « Territoriale » et des milieux d’affaires des acteurs électoraux à son service, chapeautée par un organe de gestion des élections construit pour produire le résultat programmé par le parti au Pouvoir, ne permet pas, sans MCEN d’imposer le vainqueur LEGITIME face à la légalisation à venir du Hold-up électoral. Il y a donc là une double hypothèque sur la révolution citoyenne qui va libérer le peuple Camerounais. (……)
Aujourd’hui, le système électoral camerounais est poreux et essentiellement « fraudulogène. » Les élections qui marquent le transfert de pouvoir doivent se dérouler dans un contexte de paix garantissant la sécurité de tous les citoyens appelés à transférer leur pouvoir. Qu’en est-il du contexte sécuritaire de ces élections (celle de 2018) ?
(…)
Deux missions de l’Offre Orange viennent de séjourner dans les régions du NO et SO ces dernières semaines. Le rapport que nous avons reçus est édifiant sur les désidératas des populations de ces régions du Cameroun.
1- Ces deux régions sont dans une situation de quasi-guerre,
2- Les populations de ces régions, dans leur grande majorité, ne veulent pas entendre parler des élections, (……)
Notre mission a également constaté l’incapacité des autorités de Yaoundé, à faire obstacles aux mots d’ordre lancés par les sécessionnistes, notamment celui lié aux « villes mortes » les lundi. Oui, en vérité en vérité, je vous le dis, dans ce contexte, il est faux de faire croire que des élections démocratiques pourront se tenir dans ces deux régions du Cameroun. En effet, si le même mot d’ordre des villes mortes est lancé le 07 octobre, il n’y aura pas élections dans le NO et SO, et nous aurons des simulacres de résultats électoraux.
Non seulement cela consacrerait la non crédibilité totale de cette élection, mais, et c’est le plus grave, cela induirait la PARTITION de fait du Cameroun. Nous ne saurons valider cette imposture. Les orangistes resteront constants dans leur démarche révolutionnaire de balayage de ce régime.
Je prends acte de la pollution de la scène et nous rassurons les citoyens sur notre détermination à poursuivre la structuration de la dynamique révolutionnaire pour la bataille finale en vue du balayage définitif de ce Système asservissant. (……)
…… Mais Nous avons décidé de ne pas cautionner la farce. Nous n’irons cautionner un nouveau hold-up démocratique.
(……)Nous laisserons passer cette période d’embrouillamini de la scène. Nous marquerons dès le mois d’aout prochain une « pause révolutionnaire » pour préparer la suite de la lutte ».
Extrait Déclaration du Citoyen Hilaire KAMGA à la presse le 18 juillet 2018.

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