1000 FRANCS PAR ENFANT DES LA REPRISE DES CLASSES POUR ACHETER DES MASQUES?

J’apprends avec effroi qu’une Association des Parents d’élèves propose que chaque enfants apporte dès la reprise des cours une somme de 1000 frs pour l’achat des cache-nez. Je sais que si rien n’est fait, cette proposition va devenir d’ici peu une exigence et beaucoup d’autres vont suivre.


Pourtant, depuis trois ans que trois élèves ont été extraits des salles de classes et emprisonnés pour dix ans à cause d’un SMS parlant de Boko Haram, malgré toutes mes sollicitations et mes gémissements, on n’a jamais eu la réaction d’une APEE du Cameroun. Même pour signer la simple pétition que nous avions ouverte sur internet!


Elles sautent maintenant sur le COVID-19 pour se remplir les poches, en voulant demander aux enfants d’apporter 1000 frs chacun pour acheter des masques, comme si chaque parent ne pouvait en acheter pour ses enfants . L’APEE, selon la loi, est une association post et péri-scolaire, c’est-à-dire après et autour de l’école.

Elle n’a pas le droit de venir s’installer dans les établissements scolaires au point de se transformer en intendants ou économes. Quand vous voulez inscrire votre enfant, si vous ne payez pas d’abord les frais d’APEE, on n’accepte pas les frais de contributions exigibles, donc on n’accepte pas votre enfant.

Pourtant la loi dispose que les frais d’APEE ne sont pas obligatoires: “Quand un enfant s’est acquitté de ses contributions exigibles, aucune autre contribution financière ou matérielle ne peut plus lui être exigée”! Les APEE, en France par exemple, ne s’installent pas dans des établissements scolaires.

Elles cherchent des contributions extérieures pour venir aider les écoles. Au Cameroun par exemple, on avait rendu l’école de base gratuite parce que les enfants étaient incapables de payer la modique somme de 1500 frs.

Mais, les APEE, sous le prétexte de les aider, viennent tordre le cou de leurs parents pour extorquer 5000, 10 000 et même plus sous prétexte de vouloir les aider. Quel paradoxe; Ne parlons pas du secondaire! C’est inacceptable! Il faut y mettre de l’ordre!

Source: Jean Takougang

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