Pr Alexie Tcheuyap«Le régime de Yaoundé triomphe par la peur et l’usagede l’impératif»

Professeur titulaire et vice-recteur de l’université de Toronto, membre de la Société royale du Canada, cet
éminent chercheur et écrivain sonde les ressorts de la gouvernance par la punition et le mépris, non sans
explorer des voies pour y faire front, issues de la science et éprouvées sous d’autres cieux.

Début 2024, deux attitudespolitiques ont suscité de vives polémiques au sein des opinions. La ministre de l’Habitat et du Développement urbain tentait d’étouffer les critiques de citoyens de Maroua sur les infrastructures urbaines par un discours menaçant porté par la question «Il y avait quoi avant?». Et le ministre de l’Administration territoriale, par une interprétation curieuse de la loi, décidait de brider deux initiatives politiques portées par des forces d’opposition. Comment vous, qui avez consacré d’importants travaux aux problématiques d’«autoritarisme» et de «peur», analysez-vous ces attitudes de membres du gouvernement?


Quoique déployées en des intervalles différents, ces interventions de deux des thuriféraires les plus zélés du Renouveau sont des preuves supplémentaires de la nature sinistrement autoritaire d’un régime qui
triomphe par la peur et l’usage de l’impératif. Il y a, d’une part, avec «l’avant», un messianisme illusionniste, une mythologie (et une mythomanie) des origines visant à manufacturer une nouvelle histoire qui commencerait avec le président Biya. D’autre part, le ministre de l’Administration territoriale reste fidèle à un jeu dont il est la face monstrueusement grimaçante: la stylistique de la terreur, du «Moulinex» qui broierait toute insoumission. Ce qui se fait au nom du président Biya est hyperbolique, parfois grotesque, et il reste à savoir s’il en demande tant. Dans une République orpheline, chacun s’en accapare un morceau et dicte sa loi avec une gestuelle conséquente. On pourrait aussi se demander si ces deux actions ne sont pas une reprise en main de l’initiative par le régime. On observait en effet un certain flou dû aux silences du champion dont l’âge ne rassure pas forcément et dont il est interdit de parler dans un contexte où tous fantasment pourtant sur une fin de règne improbable: le «leader naturel» sera-t-il
candidat?
Ce rituel d’intimidation rappelle la logique de réflexivité, l’odeur du père dont parle le philosophe Mudimbe. Avant ces initiatives, nous étions dans ce contraste entre l’omniabsence physique – et l’omniprésence symbolique, voire l’ubiquité discursive – d’un «silencieux» dont l’ombre hante tous les esprits. Aucun discours public, aucune expression et aucun communiqué n’est possible si on ne fait pas référence (et déférence) au Président dont la photo traîne dans tous les bureaux (y compris dans ceux des pouvoirs supposés «contrôler» l’exécutif), des rues, et même dans certains espaces commerciaux. Dans le contexte de ce qui est visiblement une gouvernance par procuration (hautes instructions), ces sorties sont une résurrection qui tenterait de ralentir ce que beaucoup assimilent, peut-être à tort, à une paralysie politique et à une euthanasie de l’action administrative. Pour mieux les comprendre, il faudrait sans doute y ajouter la manœuvre dilatoire, puis la caporalisation du mollusque et inoffensif Pcrn
(ainsi que le ramassis de «partis» conduits par le non moins inoffensif Olivier Bilé), ainsi que la reconduction des gérontocrates à l’assemblée nationale et au sénat. Dans l’imaginaire politique abîmé par le mysticisme et le religieux, les présidents des chambres haute et basse (Dieu le fils, Dieu l’esprit saint) forment une trinité tricentenaire avec une divinité paternelle (président de la République) appelée à se maintenir dans un contexte où son fils dont on fantasmait sur la candidature a mis fin au suspense. Ceux qui doutaient encore de la prochaine candidature du président sont donc servis. Dans ce contexte, l’instrumentalisation de la peur, du «Moulinex», de l’archéologie mensongère des origines, tout
cela joue un rôle dans le maintien des Camerounais dans la torpeur.mL’autoritarisme et la gestuelle de la
frayeur s’appuient sur l’appréhension des conséquences de ce qui arriverait si on s’aventure au-delà du
permis arbitraire. L’indocilité a des conséquences et l’éclat du supplice dont parlait Michel Foucault nous le rappelle bien: adressez-vous à Me Tchoungang, à d’autres qui ont subi la «fessée nationale souveraine» ou aux nombreux prisonniers politiques et vous serez servis.

Les structures héritées de la domination coloniale ont induit un mimétisme monstrueux. Le concept de «postcolonie» développé par Mbembe illustre les formes de contrôle et d’exploitation qui persistent après la farce des indépendances.

Le comportement de ces deux ministres n’est ni inédit, ni leur apanage, si l’on se situe dans la durée. S’agit-il pour autant d’un marqueur nouveau dans les formes de gouvernance qui infestent les pays africains?


Ce comportement est sans aucun doute une des marques de nos monarchies retardataires et imbéciles qui ont érigé l’irrespect en forme de communication. Les lecteurs de ma génération se souviennent certainement des «Me voici donc à Douala»; «Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut»; «Quand Yaoundé respire, le Cameroun vit». Écoutez les ministres et fonctionnaires, les représentants des partis politiques parler de leurs compatriotes avec lesquels ils ont des désaccords comme des criminels. Alors que la «crise anglophone» n’était pas encore devenue cette guerre sanglante, un député du Sdf exprimait
son indignation face aux propos de ce ministre qui lui avait répondu: «Vous allez faire quoi?». Un journal

liste a d’ailleurs déclaré avec fanfaronnade (et bien sûr, sans conséquence) que nos régions
anglophones méritaient d’être «dératisées». Intervenant sur la question dans des médias commis à ces méthodes, quelques universitaires illusionnistes ont théorisé sur «l’État fort» et poussé les faucons forcenés du régime à choisir exclusivement la violence (et le mensonge) comme forme de résolution de tout conflit. Conséquence: nos compatriotes meurent tous les jours dans une guerre qui s’est enlisée. Le politique comme invective, pugilat et punition n’est pas uniquement le signe d’une incapacité à faire de la politique au sens citoyen du terme. C’est aussi l’illustration d’une carence sidérante de stratégie de communication. J’ai parfois émis cette interrogation terrible dans ses prérogatives et ai même pensé à l’hypothèse du «coup d’État scientifique» dont parle un de ses zélateurs: qui écrit les discours du président Biya? Qui prépare ses notes? Qui sont ceux qui le font pour ses ministres? Comment prépare-t-on la prise de parole publique dans ce pays? Quelles structures communicationnelles coachent les «représentants de partis politiques» qui aboient sur les plateaux de télévision? Pourquoi la communication (politique) passe-t-elle presque systématiquement par des quolibets, la propagation de la peur et la circulation assumée des pots-de-vin? Lorsque l’on considère ces comportements dans une perspective historique, il est évident que les structures héritées de la domination coloniale ont induit un mimétisme monstrueux. Le concept de «postcolonie» développé par Mbembe illustre les formes de contrôle et d’exploitation qui persistent après la farce des indépendances. Celles-ci ont fait déployer massivement une politique de subordination, de répression des corps et des destins. Dans cette optique, certains gestes politiques peuvent être interprétés comme étant en continuité avec les schémas de
pouvoir subis et construits pendant la période coloniale, avec de maigres variations. Cependant, il est important de noter que toutes les postures ne peuvent pas être réduites à cette seule dimension. De nombreux facteurs sociaux, économiques, culturels et politiques entrent en jeu dans la gouvernance d’un pays. Alors que certains comportements peuvent être influencés par l’héritage colonial, d’autres peuvent être davantage façonnés par des dynamiques internes contemporaines.

Quels sont pour vous les mécanismes par lesquels se construit le profil de gouvernance auquel nous avons affaire?

La construction du profil de gouvernance au Cameroun implique une série de mécanismes complexes qui sont influencés par plusieurs facteurs politiques, économiques, sociaux et historiques. Je vous cite quelques exemples. Héritage colonial: il a déployé des structures politiques, économiques et sociales, mais, surtout, un personnel centenaire qui hante le pays par sa présence et ses actions. Les sujets en place présentent deux caractéristiques: ils ont été formés à la gestion des colonies, et ils n’ont jamais marqué de rupture avec la gouvernance autoritaire qui les a moulés. C’est connu, ceux n’ayant pas voulu de
l’indépendance ont eu leur pays en héritage. Centralisation du pouvoir: depuis l’indépendance, le Cameroun a été caractérisé par une forte centralisation du pouvoir autour du «père de la nation». Cela a conduit à une concentration de pouvoirs entre les mains du président et de son cercle restreint, souvent au détriment de la décentralisation et de la participation démocratique. Qu’il ait fallu une bonne vingtaine d’années pour appliquer en partie les lois sur la décentralisation veut bien dire quelque chose. Vu son incapacité à pénétrer le corps social, le régime choisit de faire sentir à son peuple le poids du pouvoir même dans l’abstraction la plus singulièrement légale. «Hautes instructions», usage peu grammatical et immodéré des majuscules dans toute référence au Président, métaphores divines, etc. Comme l’écrivait Bertrand de Jouvenel, le pouvoir (absolu) est partout. Ses agents ont pour mission (et destin) de le faire sentir, et tout devrait concourir à magnifier le chef. En demande-t-il tant? On est en pleine Corée du Nord.
Toutefois, il convient de ne pas se tromper sur cette centralisation. Mon collègue Luc Sindjoun écrivait
quelque part que l’Afrique a beaucoup à apporter à la science politique. J’ajouterais à la science et aux
techniques administratives. Et il faudrait associer à cela une bonne dose d’irrationalité. Tout converge en
effet vers le Président lorsque ce qui est en jeu relève des domaines les plus importants de souveraineté et sécurité. Mais dans les faits, chacun gère arrogamment son morceau de République aussi longtemps qu’il ne s’attaque pas au pouvoir présidentiel. Un Sgpr attaqué de toutes parts peut ignorer la convocation d’un juge; les ministres, les sous-préfets font la loi dans leurs zones de commandement. Paul Atanga Nji peut dire des choses contraires à ce qu’énonce le chef du gouvernement au sujet du Grand dialogue national; déjà connus de tous, la cacophonie et le bras de fer entre la Fécafoot et le ministère supposé en assurer la tutelle au sujet de la nomination d’un médiocre entraîneur des Lions sont un hideux spectacle; un «patron de presse» peut insulter copieusement de grands commis de l’État et se faire offrir des briefings de sécurité. Les exemples abondent qui montrent que la super-concentration du
pouvoir présidentiel s’accompagne d’une segmentation intelligente et délibérée des pouvoirs dans la République. Paradoxalement, le désespoir socioéconomique, la misère ambiante et la partition généralisée des pouvoirs accompagnés des stratagèmes de punition prouvent que nous sommes dans une République à l’abandon, mais étroitement surveillée.

Le but ultime de cette gouvernance, comme dans tous les pouvoirs, est d’assurer sa reproduction infinie et indéfinie. Consacrer ce qu’un universitaire ayant récemment rallié le régime appelait le «pouvoir perpétuel»

Toutefois, il s’agit seulement du pays d’en bas, confisqué par quelques vautours. Richard Bona l’a merveilleusement bien formulé: «Si on vous explique le Cameroun et vous comprenez, c’est qu’on n’a pas bien expliqué». Gouvernance par embuscade et «prébendisation» du quotidien: chez nous comme ailleurs (je peux imaginer le sourire satisfait de ceux qui en profitent), le clientélisme et le népotisme se sont métastasés, les positions politiques et administratives
semblent attribuées en fonction des liens personnels, «fraternels», familiaux ou ethniques, assurant souvent le triomphe de cancres. Bernard Nanga nous avait déjà alertés dans Les Chauves-Souris: «Seules les crapules réussissaient à Eborzel». La corruption endémique entretenue mine l’efficacité de la gouvernance puis sape la confiance du public. Le nombre d’institutions érigées pour lutter contre la corruption, le volume effrayant de fonds détournés, la liste de responsables emprisonnés pour vol de deniers publics montre que la vertu n’est pas une très grande qualité. Un personnage dépité du romancier Sembène Ousmane nous apprenait d’ailleurs il y a plusieurs décennies que l’honnêteté était devenue un délit. Connu de tous et resté sans conséquence, le scandale Glencore, pour ne citer
que celui-là, montre à quel point le combat contre la corruption attribué au président Biya s’apparente fort à une galéjade. Vous pouvez allonger la liste.

Pr. Alexie Tcheuyap, Vice- recteur de l’université de Toronto en charge de l’expérience international des étudiants.

Quels sont les modes de déploiement et le but ultime de cette gouvernance?


Le but ultime de cette gouvernance, comme dans tous les pouvoirs, est d’assurer sa reproduction infinie et indéfinie. Consacrer ce qu’un universitaire ayant récemment rallié le régime appelait le «pouvoir perpétuel». Cela garantit aussi, de manière perverse, les protocoles sociaux d’accumulation effrénée, l’expansion et la confiscation des privilèges et, surtout, la surreproduction systématique des classes sur la base du patronyme, de l’ethnie ou des fréquentations nocturnes. Cela se fait souvent, tragiquement, aux dépens d’un petit peuple affamé et réduit à la mendicité. Il est réduit à contempler sa misère et à se dire que la médiocrité actuelle est fatalité. Elle aurait même pu être pire si le père miraculé de la nation ne nous avait pas été envoyé par les divinités. D’où l’injonction méprisante de madame la ministre: «Il y avait quoi avant? Il faut faire attention!» Les régimes politiques autoritaires et «néopatrimoniaux» qui gangrènent nos pays ont les mêmes traits. Ils sont secourus par des médias qui les accompagnent dans l’abêtissement
collectif.

Dans le contexte où prévaut et prospère ce type de gouvernance, quelles formes peuvent prendre
les activités de critiques et de contestation du «bloc gouvernant»?


Dans un contexte où, en plus du clientélisme, d’une gestion frauduleuse ou anarchique et de la répression politique, prévaut une gouvernance caractérisée à la fois par la centralisation du pouvoir et sa concaténation, je préfère proposer une réponse qui combine les aspects conceptuels et pratiques. En effet, plusieurs auteurs ont déjà réfléchi sur l’articulation de la résistance face aux pouvoirs anthropophages. Pour répondre à votre question, essayons un peu d’analyser l’expérience camerounaise à la lumière des travaux des auteurs comme Saul Alinsky, CharlesTilly et Sydney Tarrow. Ils offrent des perspectives utiles sur les formes de contestation du «bloc gouvernant» comme on en trouve en ce moment au Cameroun. Commençons par Saul Alinsky: célèbre pour sa théorie et ses pratiques de l’organisation communautaire, Alinsky met l’accent sur le pouvoir des mouvements populaires de base pour provoquer le changement social. Dans ce contexte, les activistes et les politiciens camerounais se réclamant de l’opposition (sans souvent en être vraiment) pourraient utiliser des stratégies de mobilisation communautaire, telles que la formation de coalitions locales, l’organisation de manifestations de masse et la mise en place de campagnes de désobéissance civile ciblées pour contester le statu quo. Dans ce pays, on a déjà eu des exemples similaires notamment durant les années dites de braise entre1989 et 1992. Ils pourraient également employer des tactiques de confrontation non violente pour mettre en évidence les injustices et mobiliser le soutien populaire en faveur du changement.
On l’a vu à travers les réseaux sociaux lors des révolutions de couleurs en Europe de l’Est, mais aussi
durant les printemps arabes. Charles Tilly offre une perspective historique sur les mouvements de contestation en mettant en évidence l’importance des réseaux sociaux et des alliances politiques dans la mobilisation des masses. Dans le contexte du Cameroun, les activistes qui se réclament du changement pourraient rechercher des alliances avec des groupes et des individus partageant les mêmes idées, tels que des organisations de la société civile, des groupes religieux, des syndicats et des partis politiques d’opposition.
En créant des coalitions larges et diversifiées, les critiques du «bloc gouvernant» pourraient renforcer leur capacité à contester efficacement le pouvoir établi. La difficulté chez nous est que lorsque certaines organisations comme le Rhedac et bien d’autres se mobilisent, elles le font seules, abandonnées par tous. Les médias sociaux facilitent l’organisation de mouvements de contestation en permettant aux activistes de communiquer, de coordonner des actions et de mobiliser des participants. Des hashtags, des groupes Facebook, des événements en ligne et des campagnes de sensibilisation virales peuvent être utilisés pour rassembler les personnes partageant les mêmes idées et planifier des actions de protestation.
On pourrait terminer ces exemples avec les analyses de Sydney Tarrow. Celui-ci met l’accent sur le rôle des mouvements sociaux dans la transformation politique, en éclairant les cycles de protestation et les moments de «fenêtres d’opportunité» où les conditions politiques sont favorables à la contestation. Dans le contexte camerounais, les activistes et les partis politiques pourraient saisir les opportunités offertes par des événements catalyseurs tels que les élections, les scandales de corruption ou les crises économiques pour
intensifier leur mobilisation et accroître la pression sur le gouvernement. Ils pourraient également tirer
parti des plateformes médiatiques et des réseaux sociaux pour diffuser leurs messages et mobiliser un soutien national et international en faveur de leurs revendications. Tout ce qui précède s’est fait ailleurs avec succès. Le Sénégal, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Burkina, pour ne citer que ces exemples, ont pu réussir des transformations politiques. Le Cameroun reste un pays singulier. Le pouvoir ayant réussi depuis des décennies à acheter une opposition famélique et à la mettre en lambeaux, une de ses expertises les plus avérées est aussi d’infiltrer tous les milieux et de fabriquer des partis dits d’opposition dont ils tiennent la destinée des leaders. Beaucoup contribuent fidèlement au sabordage de toute initiative de contestation. Il conviendrait, à ce sujet, d’avoir une nouvelle édition de l’ouvrage dirigé par Luc Sindjoun il y a exactement vingt ans: Comment peut-on être opposant au Cameroun? Politique parlementaire et politique autoritaire (Dakar, Codesria, 2004).

De tout ceci, quelles leçons peut-on tirer pour la vie politique au Cameroun aujourd’hui et demain?


Le plus compliqué pour la contestation au Cameroun demeure sans doute dans la problématique de l’action collective qui empêche toute logique de mobilisation. C’est aussi le résultat de la peur semée par constantes pratiques autoritaires. Vous avez certainement entendu l’expression: «Je veux voir mes enfants grandir». Le premier combat consiste d’abord à convaincre les Camerounais que le changement est possible, y compris au sein du système qui gouverne depuis 1960. Nombreux sont ceux qui espèrent
une délivrance biologique, qui croient que la finitude ontologique fera le travail à leur place. Ce ne serait pas nécessairement une bonne chose pour le futur politique de ce pays, car les choses ne peuvent arriver d’elles-mêmes. Il est impératif que les Camerounais se réapproprient leur destin politique et négocient un nouveau contrat social pour ne pas reproduire les erreurs du passé. Le prochain régime sera formaté par la trajectoire qu’aura pris la fin de celui-ci.

Source: Avec Valentin Siméon Zinga

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N°038 – Avril 2024

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