Université des Montagnes: L’Enfer du décor- Sauver l’UdM

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Au cours de l’entretien avec le président de l’Association pour l’Education et le Développement (AED), celui-ci affirmait que « Si on renouvelle toute la classe dirigeante, en nous maintenant uniquement comme des conseillers, nous finirons par nous entendre. La nouvelle génération qui arrivera aura les mains libres et sera libérée de nos casseroles et de nos querelles. Elle saura trouver les voies et moyens pour gérer notre passif »

Curieusement, il y a quelques jours deux importantes décisions du président de l’AED étaient rendues publiques. La 1ère décision nomme un vice président de l’UdM chargé de l’administration générale, en la personne du Pr Jean Michel Tekam (78 ans), jusque-là enseignant dans la filière pharmacie. La nomination de cet homme bien connu dans la scène politique camerounaise pour ses prises de position iconoclastes vient mettre un terme au monopole de la vice-présidence jusque-là exercé par le Pr Jeanne Ngogang qui gérait tant bien que mal les affaires académiques. Désormais donc le Pr Kaptué sera secondé par deux vices présidents.

La seconde décision nomme le Pr Moyo Kamdom (plus de 70 ans, grand frère de Yimgaing Moyo, vice président de l’AED), doyen de la Faculté des Sciences de la Santé, poste resté vacant depuis la démission, il y a environ 6 mois, du Pr Robert Leke.

En attendant de voir les nouveaux promus à l’œuvre, ces nominations font déjà jaser sur les campus. En dehors de leur proximité (tribale et/ou familiale) avec certains dirigeants de l’AED, ces choix manquent de réalisme car ces deux responsables ne seraient pas des exemples de dynamisme, alors qu’il y a des jeunes capables de faire l’affaire.

Dans la lutte de pouvoir qui a cours à l’UdM, la nomination du Pr Tekam viendrait mettre fin à la toute puissance du Pr Ngogang, considérée comme la vraie patronne de l’UdM, le président Kaptué étant déjà un peu fatigué.

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Ces nominations cachent aussi mal la volonté des dirigeants de l’AED de faire barrage à la Ndéisation de l’UdM en cours. Elle ne saurait détourner les regards sur les dérives ayant cours à l’UdM.

Qui a connu l’UdM dans ses années de gloire sait que cette institution symbolisait le dynamisme et la solidarité d’un groupe d’intellectuels et autres penseurs, et dans une moindre mesure des membres d’une communauté : les Bamiléké. Aujourd’hui, cette institution n’est plus que l’ombre d’elle-même malgré les apparences. Personne n’ose le dire à haute voix, pourtant beaucoup dans l’opinion le pensent et le ressentent même. Accusations et contre accusations entre les membres fondateurs fusent de toutes parts: Lire la suite dans notre dossier

 

Source: Ikemefuna Oliseh

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