Guerre Ambazonie: quand des soldats du BIR s’entretuent

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Un soldat de l’unité spéciale antiterroriste BIR a abattu jeudi 14 gendarmes avant d’être abattu lui-même. L’affaire telle qu’elle a ét racontée par des sources concordantes. Et ses implications.

Le désormais défunt caporal TABE IGNATIUS dont le nom sera gravé parmi ceux des héros de la liberté au Cameroun, plus précisément au Cameroun anglophone, ou, vu du ministère de la Défense, parmi ceux des ripoux, n’a pas pu supporté de voir un de ses collègues, le gendarme Mefire Jean, abattre sans raison valable, un anglophone dans la localité d’Ekok, à 100 kilomètres de la frondeuse ville de Mamfé dont est originaire le dirigeant sécessionniste Sissiku Julius Ayuk Tabe.

Alors, le caporal, lui-même natif du Sud-ouest, donc « anglophone », s’est à son tour saisi de son arme, et a abattu son collègue assassin.

Les collègues du gendarme ont tenté de le neutraliser, mais il en a abattu 13, portant à 15 le nombre de morts sur place.

Et conformément à la loi dite des séries, il ne pouvait pas y avoir 15 sans 16. Le militaire du BIR, vengeur de son frère anglophone a été à son tour abattu par des éléments du bataillon spécial amphibie (BSA), venus en renfort : bilan total, 16 morts en moins d’une heure. 16 morts de trop que l’on ne peut que déplorer.

Petite parenthèse. Une rumeur circule depuis un mois dans le Sud-ouest et le Nord-ouest du Cameroun : face aux tueries massives des anglophones par les forces gouvernementales envoyées par Yaoundé, les gardiens de la tradition de ces deux régions se sont passé le mot : ils vont se servir de la magie noire pour pousser les militaires de “l’ennemi” à s’entretuer. La thèse des soldats et policiers tués par des sécessionnistes serait donc du pipeau ! Les informations sur les arrestations des prétendus tueurs aussi.

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Vrai ou faux ? Difficile à dire.

Ce qui est indiscutable, c’est que des Camerounais, anglophones ou non, militaires ou civils, sont en train de mourir atrocement, épouvantablement, dans une guerre sale et inutile, dans une guerre qui n’est pas la leur, type Cameroun contre Boko Haram, à laquelle seul un terroriste peur refuser son soutien de principe, quitte à s’élever à chaque fois contre les dérapages qui vont éventuellement avec, question de veiller à ce que le bébé ne soit pas jeté avec l’eau du bain.

Est-ce à cela que le président Biya et tous les mordus de l’unité et de l’indivisibilité du Cameroun voulaient mener ce pays ?

Difficile de ne pas répondre par l’affirmative.

Une hypothèse qu’il y ait seulement dans les rangs de l’armée 100 éléments qui ont le courage ou l’audace de TABE IGNATIUS. Calculette en main, cela fait 1600 futurs morts.

Tabe Ignatius: héros ou forcené ?

1600 morts dont on peut se passer aisément en engageant le dialogue avecles extrémistes anglophones. Car le Cameroun a besoin de tous ses fils vivants : militaires et civils ; anglophones et francophones ; sécessionnistes ou unionistes ; agents de répression et contestataires, opposants et partisans du régime, fous et sages ; Nganang et Paul Biya… pour mener la seule vraie guerre qui appelle la participation de tous : celle de relever un pays que ne cesse d’enfoncer depuis 35 ans la politique inconséquente du régime du “Renouveau national”.

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