Crise des régions anglophones: Lettre de M. GWET du MPCC au président Biya: «Monsieur le Président de la République, l’unité nationale et la République du Cameroun, ne sont pas négociables»

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Dans une correspondace adressée au Président de la République, Paul Biya,  que nous avons reçu copie, Jean Blaise GWET Président National du MPCC Candidat déclaré à la Prochaine Election Présidentielle de 2018, appelle plus que jamais à l’instauration de l’État d’Urgence dans les zones troublées.L’accélération des violences dans les régions anglophone continue de susciter des réactions au sein de la classe politique camerounaise. La dernière en date est celle du président du Mouvement Patriotique pour Le Changement du Cameroun (MPCC). Dans une lettre, il invite le Président de la République, Paul Biya, à prendre des mesures fortes:

«Il est temps, Monsieur Le Président de la République, d’arrêter de jouer au chat et à la souris», écrit-il en substance. Ci-dessous l’intégralité de sa correspondance.:

Interpellation du Président de la République S.E. Paul BIYA, par Jean Blaise GWET Président National du MPCC Candidat déclaré à la Prochaine Election Présidentielle de 2018.

Excellence Monsieur le Président de la République, la tournure que prend le phénomène dit de Crise Anglophone, est une situation qui nous dirige tous vers une impasse, vers une situation de terreur. Ce conteste social agité menace désormais notre unité nationale et frise la guerre civile. Cet état de fait installe petit à petit un climat d’insécurité, renforce la terreur et suscite la peur auprès de nos concitoyens.

En ma qualité de Président National du MPCC (Mouvement Patriotique pour le changement du Cameroun) et Candidat à la Prochaine Élection présidentielle de 2018 dans notre pays, le devoir qui m’échoit est de vous interpeller sur la gravité de la situation. Excellence Monsieur le Président de la République, le serment que vous avez prêté, vous impose des obligations : Veiller sur la Nation, Protéger chaque Citoyen camerounais où qu’il soit sur le territoire national, quelle que soit son origine et quel que soit son lieu de résidence. Vous avez prêté serment de protéger les biens et les services de chaque Camerounais. Vous êtes de ce fait le garant de l’intégrité du territoire national.

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Dans l’attente, de trouver une solution pacifique, objectif qui me semble difficilement réalisable avant la prochaine élection présidentielle de 2018, ma qualité de stratège, Homme politique et analyste politique, me donne l’impression que cette crise, dite Crise Anglophone, est l’arbre qui cache la forêt. Où voulez-vous laisser le Cameroun, Monsieur le Président de la République, un jour? Si vous ne prenez pas des mesures idoines, urgentes et immédiates, vous conduirez le Cameroun, si nous ne faisons pas attention vers le fédéralisme de fait à 10 États, au mieux un Cameroun qui se scindera en au moins à 3 États.

Ouvrir une brèche pour la partition d’une partie du Cameroun, reviendra forcement à appliquer la même règle au Grand Nord, ainsi, pourquoi pas demain un État aux Bassas? Un État aux Bamilékés ? Pourquoi pas, des Etat aux autres régions ?

Il est temps, Monsieur Le Président de la République d’arrêter de jouer au chat et à la souris. Par votre Mandat, le peuple camerounais vous a confié les clés de la Nation. Protégez-la par tous les moyens.

Moi Président de la République, face à une telle situation insurrectionnelle je prendrais immédiatement des mesures de sécurité d’ordre public quitte à entraver quelques libertés constitutionnelles en l’occurrence :

1 – Je déclare l’État d’Urgence, l’État de siège dans les zones troublées.

2 – Immédiatement, je mets en place un dispositif de couvre-feu dans les deux zones

3 – Quand le calme et l’ordre règneront seulement, je mettrai en place un cadre de véritable dialogue pour une sortie de crise avec tous les acteurs impliqués.

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Monsieur le Président de la République, l’unité nationale et la République du Cameroun, ne sont pas négociables. Le Cameroun est Uni, indivisible et le restera. Tous les Camerounais sont fiers d’être camerounais, mais votre politique marginalise plus d’un citoyen qui ne se reconnait plus dans la République actuelle. En menant la décentralisation à son terme et en la rendant effective, vous aurez amorcé la résolution de bon nombre de handicaps que traîne la République et qui la dirige tout droit vers une guerre civile.

Les dirigeants du Cameroun passeront, le Cameroun restera.

Fait à Douala le 25 septembre 2017

Jean Blaise GWET.

Président National du MPCC (Mouvement Patriotique pour Le Changement du Cameroun) Mail: jbgwet@yahoo.fr / jbgwet@mpcc.be Website: www.mpcc.be

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