Cameroun : Crise anglophone : Les inquiétudes de l’Association de défense des droits des étudiants

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Une menace plane sur la reprise des cours au Nord-Ouest et au Sud-Ouest anglophone du Cameroun ce lundi 4 septembre 2017. C’est du moins les inquiétudes formulées par l’Association de défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) dans un communiqué parvenu à notre rédaction (rendu public avant la libération d’une partie des militants anglophones jeudi dernier).

Les inquiétudes de l’Addec s’expliquent par les actes de vandalisme caractérisés par les incendies dans des établissements scolaires dans ces deux régions anglophones. L’association regrette un taux de réussite très faible dans le sous-système éducatif anglophone : 25.29% pour le GCE general, et 28.49% pour le DCE Technical.

L’Addec dénonce une injustice de l’Etat envers les victimes de la répression policière lors de cette crise fin 2016 : « plus qu’aucun élément des forces de sécurité n’a été renvoyé devant la barre après les bavures crapuleuses commises sur les étudiants à Buea en fin novembre 2016.A ce jour, aucune justice n’a été rendue à nos compatriotes tués à balle réelle dans les manifestations dont des organisations de la société civile dénombrent au moins neuf morts et de nombreux blessés entre octobre 2016 et février 2017 ».

Tout en regrettant la militarisation des deux régions anglophones et le tout répressif, l’Addec propose qu’un dialogue soit ouvert sur la forme de l’Etat du Cameroun qui se veut unitaire et décentralisé. Rappelons que les organisations de la société civile anglophone militent pour le retour au fédéralisme, forme étatique adoptée par le Cameroun entre le 1er octobre 1961 et le 20 mai 1972.

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Louis MBANGA

hurinews.com

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