DÉCHUE DE SON DOCTORAT POUR PLAGIAT, LA MINISTRE ALLEMANDE DE LA FAMILLE DEMISSIONNE !
La Ministre Allemande de la Famille, Fransiska Giffey, a démissionné ce jour après avoir été déchue par l’Université de Berlin de son doctorat en Sciences Politiques, soutenu il y a 12 ans, pour des motifs de plagiat. La Commission chargée de scruter la thèse de Fransiska Giffey, a relevé plus d’une centaine de passages problématiques, pris dans d’autres travaux, et sans mention des références bibliographiques, comme l’exige la pratique scientifique. Une vingtaine de ces omissions ont été jugées très graves, obligeant le jury à retirer le titre de Docteur à l’accusée.
Dans un pays où l’opinion attend une certaine rectitude morale des Hommes politiques, en 10 ans Madame Giffey, le troisième membre du Gouvernement Fédéral Allemand sous la conduite de la Chancelière Angela Merkel, à savoir retirer son grade de docteur pour des accusations de Plagiat. En 2011 déjà, Karl-Theodor zu Guttenberg alors très populaire Ministre allemand de la Défense, à qui la presse prédestinait un grand destin national, et en 2013, Annette Schavan, Ministre de l’Education et de la Recherche, étaient contraints à la démission, après avoir été déchus de leurs doctorats, par leurs anciennes universités, pour des motifs de plagiat.Des logiciels existent depuis quelques années pour lutter contre le plagiat. Mais de nombreuses institutions ne les utilisent toujours pas pour diverses raisons.
L’UNESCO devrait faciliter la mise à disposition de ces outils auprès de toutes les institutions universitaires. Ensuite les universités, sauf quelques exceptions, devraient abandonner ce système obsolète des thèses monographiques de 300, 500, 1000 pages, que personne ne lit au final, pour s’arrimer au ‘système cumulatif’, qui consiste pour le doctorant à produire et à publier un certain nombre d’articles scientifiques dans des revues internationales, de préférence des revues à facteur d’impact (je ne parle pas de ces journaux commerciaux qui pullulent en Chine, en Inde, au Nigeria…) et de les cumuler à la fin pour en faire une thèse.
J’ai lu dans la presse l’année dernière que des Professeurs d’université encadraient á l’Université de Yaoundé II au Cameroun, jusqu’à 30 doctorants au cours de la même période.
Ce qui est impossible, surtout que ces enseignants doivent également dispenser des cours. Une telle situation est propice au plagiat car l’encadreur ne peut disposer du temps nécessaire pour suivre correctement chaque thésard et s’assurer de la qualité du travail produit…Ceux qui font des thèses sur « les silences de Paul Biya », « Les paroles de Alassane Ouattara », etc… bientôt on va « voir clair » dans vos thèses là…
Source: Tesogui