No, woman, no cry

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Ces deux derniers jours, à Kumba, Bamenda et dans une moindre mesure à Douala, des femmes armées d’arbres de paix ont manifesté leur ras le bol de la guerre civile qui depuis quatre ans n’a cessé de faire couler du sang et des larmes au NOSO.

Il faut être extrêmement naïf pour croire que ses manifestations synchronisées, dans un pays où aucune marche déclarée ou non n’est plus autorisée, n’étaient téléguidées. Mais à la différence de biens d’autres appels de ce genre, où on avait vu des « pleureuses » honorer leur contrat, les rallyes de ces jours ont vu la participation des femmes dont l’émoi était perceptible et la désolation vraisemblablement venir du fond des cœurs. Les manifestation ont dépassé les attentes des organisateurs.

A Bamenda par exemple, la composition hétéroclite des marcheuses, la candeur et détermination qu’on peut lire sur les visages de la majorité ne peut être feinte. Les textes des chansons improvisées qu’elles ont entonnées sont profonds.

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LES ÉLÈVES DE L’ÉCOLE ATTAQUÉE LE 24 OCTOBRE DERNIER À KUMBA PORTANT LA DÉPOUILLE DE LEUR CAMARADE LÂCHEMENT ASSASSINÉ. PREMIER ENFANT DÉCÉDÉ À ENTERRER.

Every day ooh

So so cry ooh

Water don finish for our eyes

Enough is Enough ooh

We don’t want cry again ooh

Where are children?

Where are children?

We are looking for?

Il faut le dire ce message adressé à l’Etat du Cameroun est d’une résonance si forte. Venant de celles-là qui depuis quatre ans ont enterré maris et enfants, subit moult viols et abus, ces cris doivent offrir le prétexte à une résolution de cette crise. Que soit mis fin à ce drame, dont on se serait bien passé, afin que nous puissions avec Bob Marley dire à nos mères, sœurs, femmes et filles : “No woman, no Cry”.

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Correspondance: Ponmie Ruben Ernest

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