L’Haïti et les nations africaines, des «pays de merde», selon Trump

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Le président des États-Unis Donald Trump s’est emporté jeudi lors d’une réunion avec des parlementaires à la Maison-Blanche sur l’immigration qualifiant, selon le Washington Post, plusieurs nations africaines ainsi qu’Haïti de «pays de merde».

Le milliardaire républicain recevait dans le Bureau ovale plusieurs sénateurs, dont le républicain Lindsey Graham et le démocrate Richard Durbin, pour évoquer un projet bipartisan proposant de limiter le regroupement familial et de restreindre l’accès à la loterie pour la carte verte. En échange, l’accord permettrait d’éviter l’expulsion de milliers de jeunes, souvent arrivés enfants aux États-Unis.
«Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici?», a demandé le président Trump lors des discussions, selon le quotidien qui cite plusieurs sources anonymes.

Selon elles, l’homme d’affaires devenu président faisait référence à des pays d’Afrique ainsi qu’à Haïti, expliquant que les États-Unis devraient plutôt accueillir des ressortissants de la Norvège, dont il a rencontré la première ministre la veille.

Toujours de même source, les sénateurs présents ont été déconcertés par ces propos.
La Maison-Blanche n’a pas nié que le président américain a tenu ces propos.
«Certaines personnalités politiques à Washington choisissent de se battre pour des pays étrangers, mais le président Trump se battra toujours pour le peuple américain», a souligné un porte-parole de l’exécutif, Raj Shah, dans un communiqué.
«Comme d’autres nations ayant une immigration fondée sur le mérite, le président Trump se bat pour des solutions durables qui renforcent notre pays en accueillant ceux qui contribuent à notre société, font croître notre économie et s’assimilent à notre grande nation», a-t-il poursuivi.
Les parlementaires étaient présents pour évoquer les discussions entre les responsables des deux partis pour encadrer le sort des Dreamers, les jeunes bénéficiaires du programme appelé DACA (Deferred Action for Childhood Arrival), hérité de l’administration Barack Obama.
Les négociations sont ardues entre la Maison-Blanche et les parlementaires sur ce projet.
En septembre, le président Trump a abrogé le programme qui a permis à 690 000 jeunes, entrés illégalement aux États-Unis alors qu’ils étaient enfants, de travailler et d’étudier en toute légalité en les protégeant de l’expulsion. Il a donné jusqu’au 5 mars au Congrès pour trouver un compromis.
Agence France-Presse
Washington
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